
MOVIE MINI REVIEW : critique de Délivre-nous du mal
Exorcismus in nanaradam
Et mongolos apostaticos
S’il y a bien un truc de respectable chez ce grand fou de dieu de Scott Derrickson, c’est son talent horrifique. Et sa foi profonde en Jesus notre sauveur hollywoodien…
Irak 2010. Un trio de G.I.’s découvre par hasard une porte de l’enfer pré-chrétienne au milieu du désert. New York 2013. Dans cette Babylone moderne en déliquescence, un flic de la police agnostique (il est fou ou quoi?) retrouve ce trio de l’enfer (donc, temps d’incubation d’une possession démoniaque, trois ans. C’est toujours bon à savoir) et plonge, accompagné d’un prêtre hipster latino (le bôgosse Édgar Ramírez) qui psalmodie ses exorcismes en latin sur l’air de La Macarena, dans l’enfer de la démonomonomonologie nanarde! Des planchers qui grincent, des vilains possédés qui éructent des conneries avec la voix de Barry White et du n’importe quoi scénaristique à tous les étages, c’est tout ça DÉLIVRE-NOUS DU MAL!
Mais avec la touche Derrickson. C’est-à-dire un réel talent pour la mise en scène terrifiante (coucou les jumpscare) et les plans dégueulasses et complaisants (c’est pas très chrétien mais l’avidité hollywoodienne et le culte du dieu des dieux dollar justifie les moyens). Bref on flippe et on rigole (parfois en même temps) devant ce truc déviant furieusement prosélyte. Et ce film diablement efficace, qui propulse l’humour involontaire dans des sphères inexplorées, est soit-disant tirée de la vraie vie du héros policier. Mais bien sûr…
Vive Jungler le démon mésopotamien aux nom de mauvais groupe de hard rock 80’s. Et vivent les exorcismes neuneu en plein commissariat… Quel spectacle incroyable. Derrickson (auteur du flippant SINISTER) va beaucoup beaucoup beaucoup trop loin dans le délire biblique fondamentaliste mais sa description mortifère d’un New York métamorphosé en en enfer glacial (coucou SE7EN plagié en long en large et en travers) est envoutante. Un bien étrange navet…
Vade retro Satana
Numquam suade mihi vana
Debilum nostrum rigolax demonium
Amen
En salles depuis le 3 septembre
2014. USA. Réalisé par Scott Derrickson. Avec Eric Bana, Édgar Ramírez, Olivia Munn…
Amen. A la fin près, j’ai adoré Sinister, donc je regaderai celui-ci. On s’en fout du delire biblique, c’est un film fantastique après tout !
ouais bien sûr mais là il va trop fort dans le prosélytisme je trouve…
Et ça dessert totalement le film!
C’est pire que The Conjuring qui allait assez loin à ce niveau-là ? (Remember: si vous n’êtes pas baptisés, c’est bien fait pour votre gueule et on vous mettra au mieux sur la liste d’attente du Vatican)
on est vraiment pas loin…
sauf que là ça devient drôle par moments…
COBRETTI pas touche à « The Conjuring » please.
Oui j’avais adoré, et pourtant je ne suis pas un catho fini, étonnant non ?? 😉
« Sinister » était une bouse, mais il parait que celui-là vaut le coup d’oeil rien que pour se fendre la poire.
Non mais The conjuring, c’est un ride très efficace. Je l’aime bien.
Mais franchement le scénario est un peu limité ( Et c’est structuré comme un loner d’X files)et tombe vraiment dans le préchi précha. Les personnages n’existent jamais (contrairement au personnage principal de Sinister par exemple)et les Warren ont ce côté Père et Mère Michu bien-pensant du surnaturel qui m’agace assez.
Voilà. Après en terme de mise en scène, c’est très bien foutu. Je suis d’accord. 🙂
« Exorcismus in nanaradam
Et mongolos apostaticos »
Purée excellent mdr
(ps : en même temps, ils tellement nombreux à avoir pomper « Se7en »… am I right ?? ;-))
« Ils SONT tellement nombreux », sorry… Pas bon de taper à toute berzingue quand on a encore la tête dans l’cul le matin mdr
« …une porte de l’enfer pré-chrétienne… »
On comprends rien, plus de précisions SVP ?? mdr
Alors…
la porte de l’enfer date d’avant l’ère chrétienne…
c’est dire le nawak du film…
Oui on est pas plus avancés quoi mdr…
Un navet maria en somme…
hahahahaha!!! énorme!
comment je suis jaloux de pas avoir trouvé cette vanne! 😉
Bon ben j’ai fini par le voir, putain la déception ! J’avais adoré Sinister à cause de la tension que le film m’avait imposé du début à presque la fin, avant de tomber dans le grand guignol. Mais là, rien, c’est ridicule de bout en bout, aucune tension, même les jump scare sont minables. Ok pour le côté bon dieuserie (qui m’a semblé risible, mais je ne suis pas super calé en bondieuseries, c’était peut-être plausible ?), en tous cas je ne garde rien de ce film, alors que Sinister continue à hanter mes cauchemars. Déception !