
MOVIE MINI REVIEW : critique de Dernier train pour Busan
Mais tout le monde le sait bordel, faut jamais prendre un train Korail d’abord (vanne de vieux), c’est toujours rempli de zombies hystériques assoiffés de chair fraîche. Malheureusement, Seok-woo le trader égoïste et sa fifille Su-an ils le savaient avant de le prendre en pleine apocalypse zombie surflippante qui met sa race à tous les zombilficks hollywoodiens contemporains produits n’importe comment depuis 28 semaines de plus ou L’Armée des morts (on va faire comme si les frenchy La Horde et Mutants n’avaient jamais existé), et depuis la super série Dead Set (alors que The Walking Dead et son spin off moisi s’enlisent dans la paresse).
Et comme ce truc vient de Corée du Sud, pays spécialisé dans les films de genre furieux et sanguinaire, on a droit à de l’action non-stop ! Dernier train pour Busan réussit la fusion impossible entre film catastrophe classique (avec ses personnages archétypaux dégoulinant d’humanité) et la zombixploitation viscérale ! Les lâches sont plein de lâcheté et les héros exsudent de l’héroïsme sacrificiel bouleversant à en devenir dingue. Comme le choc frontal entre le Snowpiercer et World War Z ! Mais version bombe filmique utlra-classique et ultra-efficace qui vous scotche à votre siège.
Sang-ho Yeon (petit génie venu de l’animation qui a conçu ce film comme la suite grand public de son anime horrifique Seoul Station, qu’est-ce que ça doit être alors ???) joue à la perfection avec l’architecture du train (le truc qui flinguait totalement le Snowpiercer à Bong Joon-ho) et alterne scènes de carnages graphiques, hors champs bouleversant et apartés qui humanisent à mort un casting parfait. Ses personnages de chair dévorée et de sang infecté sont ultra-crédibles jusque dans leurs contradictions et leur héroïsme émouvant. Sang-ho Yeon ne bourrine pas comme le premier tocard yes-man qui passe. Il ajoute de la pudeur et de l’émotion dans tous ces corps machouillés.
Réussir à amalgamer comme ça subtilité et horreur et idées de mise en scène de dingo sans plonger dans le crétinisme, c’est très très très très fort ! Un truc que plus aucun blockbuster US, formaté jusqu’à la gueule pour finalement ne plus plaire à personne, ne semble pouvoir reproduire un jour !
En salles depuis le 17 août
2016. Corée du Sud. Réalisé par Sang-ho Yeon. Avec Yoo Gong, Dong-seok Ma, Woo-sik Choi…
Dernier Train Pour Busan – Bande Annonce VOST… par MoviesOfficialTrailers
P… ça donne envie ! J’y cours !
Entièrement d’accords !
Ce qui est triste c’est que, comme le film ne sortira pas aux states, ces cons vont surement essayer de le remaker !
Putain mais OUI quoi! Ce type a tout compris en se débarrassant du gore et en se concentrant sur l’humanité de ses personnages, un rythme de feu et une mise en scène ultra lisible. Les scènes de foule sont juste tarées (la toute dernière est magistrale!), de quoi renvoyer les marées humaines de World War Z en toc chez leur mère. Et j’ai même versé ma larmichette. Enfin bref, 200% d’accord avec le Doc’, courez y!
C’est quand même complètement repompé sur World War Z. Et que dire de ces personnages archi-caricaturaux (les riches sont méchants, les traders sont des salauds, les pauvres sont top gentils…). Et la musique, bon dieu, ce truc sirupeux à la Richard Cleyderman à la fin, c’est vraiment insupportable.
à éviter la VF le doublage est fade…