
MOVIE MINI REVIEW : critique de Don’t Breathe – La maison des ténèbres
Quand ce n’est pas le gars Jason Blum et ses sbires adeptes du minimalisme paresseux des portes qui grincent qui s’attaquent au film d’horreur, c’est le taré Sam Raimi et son troupeau de formalistes hystériques qui s’y collent. Blumhouse contre Ghost House. Le choc des tocards…
Détroit… Cité abandonnée, perdue dans une atmosphère de fin du monde… Un trio de teenagers à capuche cambriole mollement les rares habitations qui restent dans cette mégapole suppliciée sur l’autel de la crise économique. Ils décident d’attaquer un aveugle millionnaire (après la mort de sa fille dans un accident de la route) reclus dans sa baraque paumée en plein no man’s land post apocalypse économique (le surflippant Stephen Lang qui cabotine comme un ouf dingo).
Et, bien sûr, le cambriolage va partir en vrille de sucette et le trio d’abrutis va devoir affronter ce boogeyman postmoderne tout pompé sur les films de Wes Craven (coucou le sympathique Sous-sol de la peur, « photocopillé » dans tous les sens et par tous les orifices des objectifs de la caméra).
High concept imbécile qui s’amuse à renverser les codes pour aller nulle part (les « méchants » cambrioleurs héros et la victime monstrueuse), Don’t Breathe se perd à la vitesse de la lumière dans un n’importe quoi formel proprement insupportable de vulgarité. Fede le fada uruguayen, déjà responsable de l’abominable remake d’Evil Dead, plonge à cœur perdu dans une mise en scène baroque à vomir (coucou la slo mo dégueu, les jump scares paresseux et la glauquerie vide de sens qui vire en nanar atomique). Un antidote aussi fatal que la peste minimaliste made in Blumhouse. Fede pulvérise toute forme de cohérence scénaristique (un vilain aveugle invincible, un sous-sol aussi vaste que 2500 terrains de foot, un clébard démoniaco-mongolo, un coffre fort pour aveugle avec écran qui affiche le code et tellement d’autres incohérences dégueulasses) et transforme son film en rollercoaster horriblement manipulateur qui ne fait jamais peur. Un comble bordel. Le parangon de l’esbroufe. Du Eli Roth sous méthamphétamine pour capybara… Avec comme symbole du WTF une séquence de noir absolu filmée en caméra infrarouge ridicule (avec des acteurs grotesques qui gesticulent dans le vide) uniquement destinée au spectateur. Hé Fede, t’aurais vraiment dû regarder le final oppressant du fantastique Silence des agneaux avant de te ridiculiser comme ça… Nan, mais quelle arnaque !
En salles depuis le 5 octobre
2016. USA. Réalisé par Fede Alvarez. Avec Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette…
Don’t Breathe – La Maison des Ténèbres : bande… par inthefame
Je lis tous vos articles avec plaisir, mais de critiques en critiques je vous trouve vraiment difficile.