
MOVIE MINI REVIEW : critique de Dope
Le teenage movie n’est pas mort… Il bouge encore ! C’est dans la banlieue ensoleillée et violente d’un Los Angeles de carte postale (l’intrigue se situe dans le quartier d’Inglewood) que Rick Famuyiwa l’a retrouvé ! Trois teenagers geek afro-américains fan des 90’s tentent de survivre dans un monde hostile, hanté par les fantômes imposants de Spike Lee, John Hugues, John Singleton, Gregg Araki et Larry Clark…
Tous les ressorts du teenage movie sont de sortie ! Du héros puceau (à priori inoffensif mais en fait non) en quête de romance (le nouveau venu Shameik Moore, totalement insipide) et d’aventures musicales à l’humour décalé pas assez méchant, tout ça emballé dans une image clinquante elle-même enrobée dans une coolitude effrénée et factice elle-même nimbée d’une bande-son ultra-branchouille qui va bien elle-même auréolée d’un discours communautariste limite plombant (ce truc est produit par les stars Forrest Whitaker, Pharell Williams et P.Diddy). C’est qu’en plongeant ainsi dans les affres du maniérisme, Rick Famuyiwa perd en sincérité jusqu’à disparaître complètement derrière sa gigantesque photocopie bariolée. Un comble pour un film autobiographique… Résultat Dope sonne quand même très creux. Famuyiwa se noie sous les références plus fortes que lui. Ne reste donc qu’un teenage movie inoffensif de plus, aux personnages originaux mais traités de manière trop caricaturale et superficielle… Trop de coolitude tue la coolitude… Dommage…
En salles depuis le 4 novembre
2015. USA. Réalisé par Rick Famuyiwa. Avec Shameik Moore, Kiersey Clemons, Tony Revolori…
La critique à Douglas McDouglas McDouglas Douglas c’est par là…
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