
MOVIE MINI REVIEW : critique de Firestorm
Bordel de bordel, quand ils s’affrontent à l’arme lourde et aux explosifs dans les rues surpeuplées d’un Hong Kong sacrificiel, les flics de la police et les braqueurs implacables n’y vont pas avec le dos de la main morte qui veut se faire plus grosse que la blanche colombe qu’on accuse de la rage !!! Et le méconnu Alan Yuen filme ce ballet de morts et de chair explosant comme un feu d’artifice de viande sous les impacts de balles avec une fureur invraisemblable ! La tempête de feu annoncée par le titre n’est pas une arnaque !!
Déluge de gunfights assourdissants, de CGI délirants (coucou les voitures en pixels qui s’envolent et la chaussée numérique qui s’effondre n’importe comment), de romantisme taré, ce polar crépusculaire pyrotechnique suit un flic obsédé par la capture de gangsters sans foi ni loi. Un flic prêt aux pires compromissions pour arriver à ses fins… Firestorm est une version apocalyptico-nawesque du matriciel Heat à Michael Mann et des polars stylés du grand Johnnie To. Alan Yeun se déchaîne pour envoyer à la plus spectaculaire des morts possibles ces personnages maudits… Comme une chronique de l’enfer terrestre ! Ça faisait une éternité que l’on n’avait pas eu l’occasion de découvrir un truc aussi démentiel, aussi sanguinaire, au body count intergalactique. Ils sont complètement fous ces chinois !!!
En DVD/Blu-ray depuis le 8 septembre
2013. Chine/Hong-Kong. Réalisé par Alan Yuen. Avec Chen Yao, Ka Tung Lam, Andy Lau…
Éditeur : HK Vidéo
Oui, mais à part ces affrontements, notamment le final, ce film est une grosse bouse…
J’ai trouvé aussi que c’était une grosse daube pleine de CGI moches, de dialogues creux et chiants et aux acteurs en totale roue libre – Andy Lau est très mauvais. En mode film de boule – c’est-à-dire qu’on saute directement aux scène d’action – ça passe à peine. Même l’avant dernier Donnie Yen est plus palpitant – Kung fu jungle – c’est dire…
J’aimais bien le cinéma Chinois avant…
Avant que Hong Kong revienne à la Chine et que john Woo passe de la case Hollywood aux films à méga budget qui réécrivent l’histoire de l’Empire du milieu façon propagande.
Avant que Johnny To ne décline ad vitam eternam la même recette du polar lent de films en films.
Avant que Jackie Chan et Jet Li ne deviennent des agents du gouvernement Chinois déguisés en acteurs – le dernier Jackie Chan est une merde, il n’y a pas d’autre mot, tout entier dédié à un roman national qui se fout de la réalité historique et est directement dicté depuis le parti Communiste.
Avant que les effets spéciaux numériques caviardent toutes les productions.
Avant, quand les acteurs faisaient eux-mêmes des cascades qui scotchaient le spectateur à son fauteuil.
Aujourd’hui il n’y a plus guère que la Thaïland qui offre encore des artistes martiaux dignes de ce nom et des morceaux d’action qui sont aussi des morceaux de bravoure.
Reste encore Tsui Hark, et le prochain Ringo Lam à l’air d’envoyer du lourd, aussi. Et puis Stephen Chow (Journey to the West, c’était un grand moment). Il ne me semble pas que le cinéma Chinois/Hong-Kongais sois si mort que ça, mais c’est sûr que la liberté n’est plus la même depuis quelques années. Et niveau comédie (à Hong Kong), c’est vraiment de pire en pire, si on excepte Stephen Chow.
Le cinoche Thaïlandais me les brise de plus en plus, personnellement. Et ce que je vois du Japonnais n’est vraiment pas fameux non plus.
Cela-dit, il ne sort plus grand chose d’intéressant ces temps-ci, le problème m’a l’air plus ou moins mondiales, même si c’est pas pour les mêmes raisons partout.
merci au docteur No. J’ai vu ce film et j’ai pris un grosse claque. Alors oui il y a qq effets visuels (rares au demeurant) encore perfectibles et des effets de style outranciers (citations à Heat, John Woo ou Johnnie To) mais quel sacrée tempête !!! Une violence assumée, un film crépusculaire et qui rappelle le célèbre à toute épreuve de John Woo. Ce réal promet beaucoup