MOVIE MINI REVIEW : critique de Gaz de France

MOVIE MINI REVIEW : critique de Gaz de France

Note de l'auteur

GAZ-DE-FRANCE

 

 

 

Alors comme ça le successeur à François Hollande sera un clone parfait du troubadour taré Philippe Katerine, avec chevelure échevelée chauve du dessus, surréalisme enfantin et ensorcelantes nappes d’orgues Bontempi incluses ! Et bien sûr, ça sera la catastrophe. Et ce président Bird, à la côte de popularité qui, à force de creuser profond dans les tréfonds du fond du gouffre, entend parler chinois, prépare l’allocution télé de la dernière chance ! Et son conseiller spécial regroupe au palais de l’Élysée un aréopage de tocards branchouilles plus surréalistes les uns que les autres qu’on les croirait sortis d’un cauchemar de Jean Rollin ! Entre l’égérie teenage chafouine des réseaux sociaux, le romancier à l’eau de rose vomitive, la blogueuse à frange, le communicant qui a perdu le contact avec son cerveau et le génie technologique à roulettes, tout ce beau monde s’adonne à un brainstorming aussi grotesque que savoureux histoire de sauver la présidence !
Nan mais, c’est quoi franchement cette uchronie nanardeuse parisianno-mongolo ??? L’inconnu Benoît Forgeard et son casting improbable foncent à toute berzingue sur l’autoroute du dadaïsme-situationnisto-naïf que seul le cinéma français est capable de produire. Fascinant de vacuité, dégoulinant d’humour non-sensique détonnant, hypnotisant de folie douce et de mélodie et poésie tarée, Gaz de France se métamorphose en ovni filmique libre comme l’oiseau empaillé qui vient de naître et d’atterrir sur la gueule au président. Mais le truc qui grippe cette mécanique fragile, c’est la prétention fondamentale de ce truc. Benoît Forgeard est tellement persuadé de réaliser une satire hors norme de la communication politique qu’il se vautre dans un formalisme soporifique et déjà vu un bon zillion de fois. Y a rien de pire que tous ces petits malins persuadés d’être subversifs et décalés alors qu’ils ne sont que de pâles plagiaires nostalgiques d’un cinéma fantastico-fantasque français irradiant de poésie (coucou Les Rencontres d’après minuit qui souffraient du même syndrome). Un délire nawesque post-méta-Z plus proche de Claude Zidi que de Jean Cocteau… Frustrant !

En salles depuis le 13 janvier
2015. France. Réalisé par Benoît Forgeard. Avec Olivier Rabourdin, Philippe Katerine, Alka Balbir…

 


Gaz de France de Benoit Forgeard – Bande-annonce par LesBAdeVivalaCinema

 

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