MOVIE MINI REVIEW : critique de Gone Girl

MOVIE MINI REVIEW : critique de Gone Girl

Note de l'auteur

GONE-GIRL

 

 

 

Drame conjugal au rayon fruits et légumes de la superette de Jouy-en-Gourdasse. Une courgette a disparue. Et son endive de mari est suspecté de l’avoir épluché et d’en avoir fait du gratin au jambon. L’enquête commence. Surmédiatisée jusqu’à l’écœurement. Et c’est le cuistot baroque David Fincher qui nous balance ce plat hautement indigeste. C’est qu’il fait dans l’étouffe chrétien boursoufflé le David. Encore plus que d’habitude. En même temps il est bien obligé d’essayer de nous gaver avec sa mise en scène de plomb. Parce que le duel psychologique entre monsieur et madame (coucou LA GUERRE DES ROSES ou plutôt ici la guerre des cucurbitacés) s’écroule piteusement comme le premier soufflé qui passe… C’est-à-dire qu’un affrontement entre l’endive transgénique inexpressive Ben Affleck et la courgette vitrifiée de la gueule Rosamund Pike, ça ne pouvait qu’accoucher d’une souris morte-née. Fincher (débordé artistiquement par le petit nouveau formaliste Denis Villeneuve) fait dans le labyrinthe mental monumental (coucou le navet clinquant THE GAME) et dans le sursignifiant pachydermique. Balourd à en mourir de rire. Les gags (plus ou moins volontaires) s’enchainent jusqu’à un final hilarant, hallucinant et irrémédiablement WTF.
GONE GIRL est aussi vénéneux et oppressant qu’une portée de chatons s’ébrouant gaiement, aux yeux du monde, dans leur nurserie (dernière étape avant l’adoption ou l’euthanasie). La faute à des rebondissements aberrants. Thriller grandiloquent et vain, indigne du talent de Fincher, GONE GIRL n’existe que grâce à son illustre réalisateur. Soderbergh nous avait déjà fait le coup avec EFFETS SECONDAIRES (la review ici). Les derniers grands formalistes hollywoodiens qui rendent hommages aux téléfilms préhistoriques allemands… On s’y attendait pas! Quelle drôle d’époque… Quelle drôle de baudruche…

En salles depuis le 8 octobre
2014. USA. Réalisé par David Fincher. Avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris…

 

 

La critique fleuve et hystérique de David c’est par là…

 

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