MOVIE MINI REVIEW : critique de Guibord s’en va-t-en guerre

MOVIE MINI REVIEW : critique de Guibord s’en va-t-en guerre

Note de l'auteur

GUIBORD

 

 

 

Le gars Guibord guide ses gaillards tout québécois du fin fond du Québec. Alors que débarque de nulle part et d’Haïti un stagiaire plein d’entrain, c’est la guigne galactique pour le guilleret Guibord. Le parlement canadzien du Canadza doit voter pour ou contre la guerre (en Irak) et c’est l’égalité parfaite entre la gauche et la droite. Le vote de Guiborg, député indépendant, devient donc décisif.
Guibord gamberge grave sur les bords… Pour Guibord, la guerre c’est la galère d’abord… Alors il décide d’organiser des rencontres avec ses administrés pour décider quoi voter. Mais la gamine gauchiste à Guibord grimace grave et galvanise une galaxie de galimatias guerrilleros qui abhorrent la guerre… La galère galactique de Guibord galope et gazouille dans la gadoue et les abords du Québec…
Philippe Falardeau se lance dans la satire politique version feel good movie blindé d’accent chatoyant. C’est que le monde à Guibord, il est quand même tout merveilleux et tout naïf. Guibord s’en va-t-en guerre est un conte politique qui aborde les sujets contemporains plus que brûlants (la guerre, la démocratie, la politique dans ce qu’elle a à la fois de plus sincère et de plus méprisable) avec une légèreté enthousiasmante. L’humanisme bon enfant (et un poil condescendant) est partout. C’est la force et aussi la faiblesse de cette fable.
Guibord s’en va-t-en guerre tâte du pamphlet sans jamais oser plonger dedans (c’est pas Bob Roberts quoi !). Philippe Falardeau reste trop à la surface. Il aime trop ses personnages. Un sujet aussi sulfureux méritait peut-être un traitement un poil plus réaliste. Mais le truculent Guibord (l’énorme Patrick Huard) et son entourage de doux dingues dégoulinent trop de gentillesse… Une gentillesse quand même artificielle par moments… Tout ça déborde de sympathie mais manque cruellement de fond… Le trop plein d’optimisme flingue le propos (pourtant plus désabusé qu’il en a l’air, le final vous glaçant le sang, l’air de rien). Trop édulcoré pour être efficace… Dommage.

En salles depuis le 27 juillet
2015. Canada. Réalisé par Philippe Falardeau. Avec Patrick Huard, Irdens Exantus, Clémence Dufresne-Deslières…

 

 


Guibord s’en va’t’en guerre – Bande-Annonce… par MoviesOfficialTrailers

 

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