
MOVIE MINI REVIEW : critique de Hours
La grande endive blonde au regard vitreux Paul Walker (paix à son âme) abandonne un temps les blockbusters vroom vroom défoncés à la nitro (la franchise trisomique FAST & FURIOUS) et les actionners décérébrés du bulbe (VEHICLE 19, LA PEUR AU VENTRE, BRICK MANSIONS) pour le drame intime et spectaculaire…
2005. La Nouvelle Orléans. L’ouragan Katrina de sinistre mémoire s’abat sur la Côte américaine. Mais Nolan Hayes, il en a un peu rien a carrer. Il vient de perdre sa femme en plein accouchement. Seule sa fille prématurée a survécu, enfermée dans un respirateur. L’ouragan arrive et l’hôpital est évacué. Nolan reste seul avec sa fille et un générateur manuel de secours qui maintient l’incubateur en marche…
Eric Heisserer, scénariste des purges THE THING (le remake/prequel minable) et FREDDY (le remake pourri) plonge dans le fait divers glauque. Une histoire intime, poignante et stéroïdée (on est à Hollywood les gars). C’est le grand paradoxe de HOURS. Par delà l’incongruité absolue du scénario (tout est totalement impossible tout le temps), on est transporté par le destin et la force de caractère du héros. Paul Walker, quasiment seul à l’écran, est bouleversant en jeune veuf accroché littéralement à sa machine de vie et de mort. Et la mise en scène pudique et délicieusement classique de Heisserer fait des merveilles. HOURS est un petit truc très bien foutu… Comme la rencontre intimiste entre un survival et un post-apo. Une excellente surprise…
En DVD/Blu-ray depuis le 3 septembre
2013. USA. Réalisé par Eric Heisserer. Avec Genesis Rodriguez, Paul Walker, Nick Gomez…
Editeur : Pathé