
MOVIE MINI REVIEW : critique de Hunger Games – La Révolte : Partie 2
Cette fois c’est la fin… Enfin !!!
Il ne peut en rester qu’un ! Qui de Katniss la génisse révolutionnaire post-apocalyptico-dystopique et de Snow, l’immonde Père Noël dictateur fan du Rondo Veneziano aura la chance de survivre à cette saga cinématographique puérile, clinquante et furieusement nawesque ???
La guerre entre les Districts et le Capitole touche à sa fin… La mégapole, symbole de l’oppression, est assiégée… Et Katniss, lasse de rôle d’icone télévisuelle propagandiste, erre dans les décombres piégeux de cette ville martyre (on pense inconsciemment à la chute de Berlin) à la recherche de sa némésis barbue (le fantastique Donald Sutherland, parfait en diable désespérément humain). Avec l’ambition de l’exécuter elle-même, histoire de mettre un terme à cette guerre civile sanguinaire.
Mais… Mais… Mais… Il s’est passé quoi là ???
À la surprise générale, cette franchise teenage jusqu’alors horriblement insipide embrasse enfin son sujet, lavée (la franchise, pas le sujet) de cette atmosphère baroque dégueulasse et de cette mièvrerie insoutenable qui a systématiquement flingué chaque épisode (bon, ce putain de triangle amoureux, qu’on en a jamais rien eu à battre, fait toujours de la résistance). La propagande… La guerre… Le pouvoir dévastateur des images… La politique…Le cynisme…
Et, surtout, comment conserver son humanité au milieu de cette haine savamment orchestrée ? Dans cet ultime épisode, Katniss se mue en spectre mortifère, déambulant tel un ange exterminateur robotisé dans les décombres fumants d’un monde en pleine apocalypse… Hunger Games – La Révolte : Partie 2 se transforme en brûlot politique qui résonne violemment avec l’actualité ! La médiatisation à outrance de la guerre, la mise en scène de la mort, la propagande permanente, les compromissions, la manipulation, la mort, la souffrance… Tous ces thèmes horriblement contemporains embrasent ce film de leur souffle subversif. Le monde n’est plus qu’un gigantesque cimetière où les protagonistes déambulent entourés d’une armée de fantômes, avec leur intégrité et leur humanité pour seules planches de salut, histoire d’éviter de plonger dans la folie ! Cet opus final n’est qu’un cauchemar éveillé qui ne semble jamais vouloir s’arrêter. Un périple sépulcral au cœur d’une humanité en pleine autodestruction. Une autodestruction physique et mentale. Avec cette insupportable propagande qui corrompt tout sur son passage.
Ce tâcheron de Francis Lawrence nous balance un putain de manifeste, limite pamphlétaire, à la gloire de l’individualisme… Un cri de liberté (d’esprit) lancé par une Katniss maudite qui répand la mort autour d’elle. Un cri de haine d’une jeunesse sacrificielle vis-à-vis d’un monde (adulte) orwellien qui n’existe qu’en entretenant cyniquement une atmosphère guerrière et concentrationnaire. Un monde qu’elle fuira dans un épilogue faussement élégiaque.
Incroyable pour une saga teenage jusqu’alors aussi inoffensive qu’un bébé pangolin. Une franchise qui aura su, dans son final, se muer en manifeste anarchiste aussi furieux qu’inattendu ! Quel putain de choc !
En salles depuis le 18 novembre
2015. USA. Réalisé par Francis Lawrence. Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth…
Hunger Games La Révolte Partie 2 : bande… par inthefame
Oh, mais c’est Gérard ! 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=REQFDH-qnD0
Que vous critiquiez le traitement hollywoodien je veux bien, mais avant de critiquer la saga en elle-même il faudrait lire les livres qui sont loin d’être mièvres…
Et ce final n’est pas du ressort du réal mais de l’auteur du livre…
Ayant lu les trois volumes avant l’adaptation cinéma, j’ai été très déçu par l’adaptation sur grand écran. Le choix de l’actrice pour incarner Katniss déjà et le traitement mièvre moins adulte que dans les livres.
Ce sont de mauvais films en tous points. Photos digne d’une série télé, mise en scène inexistantes, scènes d’actions chiantes à mourir, décors et costumes qui rendent aveugles et omniprésence de CGI laids et détectables. L’histoire d’amour traité comme un drama Coréen rajoute du pathos sur la lourdeur de l’ensemble. Les bouquins sont loin d’être des chefs d’oeuvre mais Katniss y est décrite comme une femme forte qui s’en prend plein la gueule et survie. Sa version ciné est très en dessous du personnage original, sauf dans ce dernier opus apparemment.
Cette fois tu kif un film de merde.je te comprend pas