MOVIE MINI REVIEW : critique de I Origins

MOVIE MINI REVIEW : critique de I Origins

Note de l'auteur

I-ORIGINS

 

 

 

Les yeux sont le miroir de l’âme.
Mike Cahill, cinéaste US indé, a décidé d’illustrer cet adage dans son nouveau bidule branchouille, I ORIGINS. Ou le nouveau champ de bataille de la sempiternelle lutte entre science et croyance. Une lutte bien évidemment perdue d’avance (cinématographiquement parlant) pour ces lugubres scientifiques rabat-joie qui font rien qu’a nous empêcher de rêver, de croire des trucs impossibles et de s’entretuer gaiement pour savoir c’est qui qui croie le plus en dieu.
Ian (le revenant Michael Pitt) étudie l’évolution des yeux à travers les âges. Ce chercheur idéaliste fou de l’iris des gens (y en a pas deux pareils) tombe raide dingue d’un regard bizarre plein de taches mordorées. Le regard d’une gentille foldingue newage über chaudasse des nichons. Et son pitit monde de certitudes scientifiques va exploser devant les zazards zé les coïncidences ésotérico-mongolo digne d’une parodie hystériques de pires délires au cerveau à Claude Lelouch.
Mike Cahill, son truc à lui, c’est la S-F lo-fi. Après ANOTHER EARTH, I ORIGINS joue avec les codes de ce genre séminal. Le résultat est à la fois naïf et sympathique. Et totalement anecdotique aussi. On est en présence d’un sous genre à part entière, capable du meilleur (SOUND OF MY VOICE, avec déjà Brit Marling) comme du pire (coucou HER, le catalogue ikéa 2050 à Spike Jonze, la review ici). I ORIGINS végète dans un entre deux étrange. C’est pas désagréable. Juste horriblement creux et clichetonneux.  Et surtout, surtout, surtout, d’une naïveté cataclysmique. Mais l’atmosphère cotoneuse shootée à la mélancolie (ce truc est aussi un mélo lacrymalo-larmoyant) et à l’indolence sauve ce truc du foutage de gueule faussement indé. Curieux quoi!
Pour son prochain film Mike va surement adapter un nouveau proverbe neuneu, il suffit juste de deviner lequel. On a trop hâte!
Perso j’aime bien : il faut remettre les pendules à leurs places…
Mais c’est pas facile à illustrer!

En salles depuis le 24 septembre
2014. USA. Réalisé par Mike Cahill. Avec Michael Pitt, Brit Marling, Astrid Bergès-Frisbey…

 

 

 

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