
MOVIE MINI REVIEW : critique de Independence Day : Resurgence
Ce tocard de Roland Emmerich, il avait débranché ses neurones (et aussi ceux des spectateurs) en 1996 pour réaliser l’innommable Independence Day. Depuis, il est incapable de les remettre en route. Alors, dans un geste désespéré, le tout petit teuton relance ID4 et s’attaque à la sequel de sa purgeasse où un alcoolique et un geek binoclard tête à claques anéantissaient à eux deux une invasion de criquets de l’espace dans leurs gros vaisseaux tout pompés sur la série V, avec le secret espoir de retrouver son putain d’interrupteur à cerveau qu’il sait pas où c’est qu’il est bordel !
On est pile 20 ans après la première catastrophe cinématographique. Grâce à la technologie extraterrestre assimilée par l’humanité, la Terre s’est métamorphosée en utopie militaro-technologico-mongolo-bleu-fluo (coucou Starship Troopers) où la guerre, ben y en a plus et où tout le monde il s’aime en attendant fébrilement le retour des vilains zenvahisseurs du cosmos. Et ça manque pas, ils reviennent. Pile pour l’anniversaire (en même temps débarquer le 6 mai pour la journée mondiale du coloriage ou le 9 juin pour la journée mondiale de la santé du pied, ben c’est quand même tout de suite moins impressionnant). Plus vénères que jamais et dans un vaisseau de bâtard de plusieurs zillions de kilomètres de diamètre qui vient se planter violemment sur la gueule à l’océan Atlantique, de New York à Londres et qui commence à percer un trou géant pour sucer le noyau interne central bidule de notre planète et les dernières cellules grises des spectateurs…
Roland joue les universalistes (coucou le casting international totalement improbable avec des morceaux d’acteurs chinois et de Charlotte Gainsbourg dedans). Mais un universalisme de pacotille, inféodé sous la coupe protectrice d’une Amérique éternelle triomphante dégoulinant de patriotisme dégueulasse. Incapable de se dépêtrer des codes, rouillés jusqu’à la moelle, du film catastrophe (excepté les minables Anonymous et 10 000), Emmerich se déchaîne dans la connerie émotionnelle de ses personnages sidérants de néant. Les anciens rempilent (coucou Jeff Goldblum et Bill Pullman, seul manque Will Smith, dommage, on attendait plus que lui pour rendre ce truc légendaire) entourés de jeunes premiers venus flinguer leur avenir et leur carrière dans ce WTF insensé.
Le pire dans Independence Day : Resurgence, c’est qu’on s’ennuie à mourir. Il ne se passe rien de rien… Le destruction porn tant attendu (le special à Roland) s’apparente plutôt à une scène d’amour torride (enfin… torride) entre Joséphine Ange Gardien et Louis La Brocante… Un anti-fantasme qui vous refroidit le plus déviant des cinéphiles déviants… Quoique…
Emmerich est incapable de se renouveler. Il est maudit. Comme condamné à répéter à l’infini, tel un Sisyphe nanar, les mêmes films dégoulinants de patriotisme rance fanatique et de héros décérébrés ! Independence Day : Répugnance devient carrément fascinant. Un musée taré du blockbuster 90’s imbécile, ce cancer cinématographique qui a métastasé de partout comme un goret grâce aux SFX de synthèse des ordinateurs de plus en plus stupéfiants de réalisme.
C’est pas comme ça que Roland arrivera à retrouver son interrupteur à neurones. Il a plutôt trouvé l’arme nanarde absolue qui va vous liquéfier les synapses à grandes lampées de culte imbécile de la mort et du sacrifice. Il est trop fort Roland. Ses héros sont en connexion télépatho-cérébralo-mongolo avec la méchante reine alien hystérique (pas du tout pompée sur celle d’Aliens) qui a peur d’une boule de billard géante qui parle sortie de 2001. Le pire du pire de Roland Emmerich… Un tsunami de connerie rivalisant avec un fanatisme US proprement surréaliste. Sidérant…
En salle depuis le 20 juillet
2016. USA. Réalisé par Roland Emmerich. Avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Bill Pullman…
Independence Day : Resurgence – bande annonce VOST par hitekfr
Je l’ai pas encore vu (j’attendrai que mon tonton aux US me l’envoie en VHS) mais je suis déjà d’accord avec cette critique…
J’ai vu cette merde et j’ai regretté l’achat du ticket 30 min après le début du film. C’est mou au début, les nouveaux personnages ne dégagent aucune empathie, ça pue le patriotisme américain à 200%, le trip du « laser qui détruit le noyaux mais s’arrête à 2% du dit-noyaux donc ça va » est totalement WTF.
Une bouse intersidéral et on espère qu’il n’y en aura plus d’autres.
Emmerich c’est 10000 et Stargate, le reste est à chier. (et encore)