
MOVIE MINI REVIEW : critique de Instinct de survie
Nan mais c’est n’importe quoi la plage maintenant ! On peut plus aller surfer dans une crique paradisiaque paumée au fin fond du Mexique sans se faire agresser par une racaille de grand requin blanc bordel de bordel ! C’est la mésaventure que va vivre Nancy la blondasse texane (pourquoi il faut toujours que ce soient des texans qui affrontent les pires saloperies du monde ???). Partie sur les traces de sa môman décédée, elle va régler sa crise existentielle de petite blanche friquée malheureuse en se recousant à vif son bout de jambe déchiquetée par le vilain poisson vorace et en devenant BFF for ever avec la mouette Steven seagull, tout ça sur le cadavre putréfié d’une baleine ! Super !
Et quand c’est ce pachyderme ibérico-hystérique de Jaume Collet-Serra qui filme ce rip off des Dents de la mer, on peut s’attendre soit à la catastrophe (genre ses purgeasses Non-Stop ou Night Run) soit à un trip immersif oppressant (genre les flippant La Maison de cire et Esther). À mi-chemin entre la sharkxploitation la plus nanardeuse (à la Sharknado) et le survival maritime angoissant (à la Open Water), le cœur à Jaume balance… Alors il nous offre un peu des deux…
Son style clinquant (au secours les messages de smartphone incrustés dans l’écran pour faire style genre) et bourrin transcende, un temps, cette histoire universelle. La plastique en plastique de Blake Lively, filmée sous absolument toutes les coutures les plus salaces par ce gros pervers de Jaume (en même temps elle a été choisie pour ça, pas pour ses talents d’actrice), rivalise d’artificialité avec le gros requin en CGI (magnifiques et discrets). Les attaques sont spectaculaires et le duel à mort entre les deux créatures monte crescendo dans l’angoisse jusqu’à l’affrontement final inéluctable.
Et là… C’est le drame… La nanarditude atomique explose dans un orgasme mongolo dans un climax qui flingue tout sur son passage et propulse Instinct de survie dans la galaxie du WTF que n’auraient pas renié ces tarés de The Asylum… Et Jaume nous achève dans un délire bondieusard ricain caricatural proprement surréaliste… Quelle frustration bordel !
Ce huis clos à ciel ouvert vous remue les tripes avant de s’attaquer à vos zygomatiques… Une drôle d’expérience… Et une étincelle de vie et d’originalité au cœur d’un été hollywoodien abominable comme jamais.
En salles depuis le 17 août
2016. USA. Réalisé par Jaume Collet-Serra. Avec Blake Lively, Óscar Jaenada, Angelo Jose…
Instinct de Survie (The Shallow) : bande… par inthefame