
MOVIE MINI REVIEW : critique de Interstellar
Quand la relativité toute relative du temps à Einstein et la gravité des trucs qui tombent à Newton s’accouplent, dans une débauche salace de guimauve émotionnelle et de cérébralitude cinématographique grandiloquente, un être monstrueux, protéiforme et improbable voit le jour…
Comme le « worm hole » en orbite autour de Saturne, Christopher Nolan tord dans tous les sens l’histoire de la science-fiction cinématographique et nous la balance à la gueule dans une expérience philosophico-œudipienne tarée. La misanthropie distancière de Kubrick fait des bisous à la naïveté grotesque à Besson (coucou LUCY, la review ici), caresse les navets intergalactiques (ARMAGEDDON, LE TROU NOIR, CONTACT, SPHERE, SUPER NOVA, EVENT HORIZON, PROMETHEUS) lèche langoureusement les expérimentations 70’s (DARK STAR, SILENT RUNNING), étreint l’univers spielbergien (coucou RENCONTRE DU 3E TYPE et le grotesque A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE), mordille l’oreille de GRAVITY, susurre des mots d’amour au SUNSHINE à Danny Boyle et offre son corps transit d’extase à tellement d’autres productions plus ou moins inoubliables… Bref Nolan fait dans le film monstre. Le film monde. Le film orgiaque. Pour un résultat tétanisant!
Sur une Terre en pleine apocalypse écologique où l’Americana de carte postale survit vaille que vaille, un agriculteur/ingénieur/charcutier/fleuriste/pilote de navette spatiale (rayez les mentions inutiles) décolle dans le cosmos pour une mission de la dernière chance. Trouver une planète habitable pour une humanité à l’agonie. Une mission impossible où la temporalité et le mysticisme de pacotille vont faire mumuse avec les sentiments de Cooper (un Matthew McConaughey cabotin comme jamais, pas sorti de son rôle dans TRUE DETECTIVE). Et où Nolan, la mégalomanie au vent, va quant-à-lui faire mumuse avec le cerveau des spectateurs.
INTERSTELLAR mixe la naïveté la plus puérile avec l’émotivité la plus manipulatrice et la réflexion philosophique la plus profonde. C’est comme assister, attaché de force dans son fauteuil, à la projection improbable d’un mash-up total de 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE et du 5È ÉLÉMENT. Pour un résultat incroyable. À la fois génial et Z, puissant et crétin, humain et misanthrope, subtil et lourdingue, athée et mystique, honnête et manipulateur. Un spectacle total. Blindé d’images et d’idées jamais vues qui rivalisent carrément avec le chef d’œuvre de Kubrick et d’autres idées indignes de la pire Bessonerie.
Tout est dans tout. Rien est dans rien. L’amour c’est plus fort que la science. Le foutage de gueule est partout. Mais on s’en fout. Nolan, toujours au plus près de son héros (une grande première chez ce misanthrope frigorifique), arrive à transcneder le ridicule grâce à une mise en scène d’une majesté étourdissante et une foi absolue dans son histoire. Nan mais quel film bordel!!!
En salles depuis le 5 novembre
2014. USA/Grande-Bretagne. Réalisé par Christopher Nolan. Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain…
La critique à Thibaud Smithee c’est par là…
eh ben merde j’étais prêt a parier ma cape que tu allais avoir la dents dur avec ce flim… toujours la ou on ne l’attend pas ce Docteur..:)
Pareil, j’étais persuadé qu’il allait détester ce film où Nolan assume tout, plus que jamais.
Un film étourdissant qui ne laisse personne indifférent, on adore ou on déteste. Malgré quelques petits défauts, ce film est une oeuvre majeure dans la SF. Une claque dans la gole comme dirait l’autre.
Y’a bon mangez en les enfants.
Sacré D.No.
Tellement habitué à descendre en flèche tous les nanards qu’il ingurgite qu’il est obligé de baver un petit peu MEME s’il a adoré le film.
ça doit être une clause contractuelle.
Tout est rien, rien et tout. Génialement naze, minablement génial. Bravo la critique, on sait pas quoi en penser sauf que c’est facile de pas se mouiller.
Assez d’accord avec le Docteur : tous ces extrêmes dans ce film, m’a laissé un gout mitigé. Foncièrement, je trouve qu’il aborde trop de thèmes en même temps, sans jamais aller jusqu’au bout. Un peu de théorie gravitationnelle, un peu de théorie de relativité restreinte, un peu de théorie de l’évolution, un peu de paradoxe temporel, un peu de mysticisme, un peu de phantasme sur les trous noirs et les trous de verre. Et malheureusement ça fait pas des chocapic…
La seule chose qui n’est pas abordée directement est la religion, et ça c’est rare pour un film hoolywoodien.
Par ailleurs, qu’est-ce qu’il y a comme longueur !!! La vache ! Et ça papote ! Genre dissertation de philo d’étudiant de première année.
Au final, il ne me reste que quelques belles images du film.
Note : C+
C’est beau la Terre, c’est beau l’amour, c’est beau la vie, c’est beau l’espace…
Plus une propagande pro-catho à peine déguisée… Au secours!!
Tire-larmes, trop long, trop pompeux, trop bavard, trop incohérent, trop mystique, le film m’a souvent fait pensé à un mix entre le « Prométheus » de Ridley Scott et le « 2001 » de Kubrick, donc pour moi c’était clairement too much.
Reste quelques plans assez hallucinants de beauté, le savoir-faire de Nolan qui est tout sauf un manchot, et ma copine Jessica Chastain…
Il a clairement vu trop grand sur ce coup-là, mais au moins il aura eu les couilles d’essayer, c’est déjà beau.
Je termine en précisant qu' »Inception » est l’un de mes films cultes. Ça peut servir, car j’ai cru comprendre qu’il ne fait pas bon descendre Nolan ces derniers temps…
« Tout est dans tout. Rien est dans rien. L’amour c’est plus fort que la science. Le foutage de gueule est partout. Mais on s’en fout. »
???????????? On s’en lasse pas MDR!!
Prometheus.est.un.chef.d’oeuvre. Il serait temps de s en rendre compte.
Nan, c’est mauvais (mais je suppose que tu fais de l’humour 😀 )
C’est un bon film de Sf et surtout, proche de nous, plus proche que Prometheus. La machine à café qui fait office de compagnon robot est bien la pour un pourcentage d’humour dans le film.
Rien que le fait d’avoir un film un peu plus couillu que d’habitude et qui ne soit ni une adaptation, ni une suite ou un reboot vaut déja qu’on s’intéresse un minimum au film, qu’il soit bon ou mauvais.
Mais Nolana a toujours été un peu magicien. C’est d’ailleurs assez amusant qu’un mec aussi cartésien que lui fasse un film comme Interstellar, qui est un peu l’anti-Prestige: Le Prestige était un film qui fait voler en éclat l’imaginaire et la magie au profit de la science pur et dure, et Interstellar se sert de la science pour montrer qu’elle ne fait pas tout, et qu’il existe des choses plus… incompréhensibles, aussi naïf qu’il soit dans sa présentation.
Juste vu hier…bah effectivement c’est un film à voir mais alors qu’en penser?? des questions sans réponses sur la cohérence du film en général.. un peu long, la musique (le peu kil y a ) tape un peu sur le système et tire vers le pathos… je trouve que ça aurait pu etre un super film entertainment de SF mais Nolan a choisi de nous gaver avec des discours philosophiques qui franchement m’ont laissé de marbre… déçu de Nolan (oui, on ne peut pas faire un Inception tous les jours, ni un Memento d’ailleurs) mais par contre il est allé à fond dans son trip et le film est un bon sujet de discussion quand on a bu quelques bières. Par contre trés bonne réalisation, plutot bons acteurs en général et comme dit plus haut, rien que le fait que ce ne soit pas une adaptation est déja une réussite en soit. Vivmenet le prochain Nolan, ce type est quand meme doué il faut le reconnaitre.
Vu Hier , j’ai trouvé le film énorme. De part les thématiques abordés , il faut quand même oser faire un film grand spectacle avec comme base les trous de ver, relativité du temps, gravité.
Nolan et son frère claquent une histoire originale qui fait cogiter le cerveau; évidemment y a des trucs à re-dire ( prologue trop long par ex ) mais force est de constater les images hallucinantes que Nolan claque! les scènes scotchantes de paniques.
En sortant de la salle j’ai eu la sensation d’avoir vu un film qui peut devenir culte, un excellent film de Sf, comme l’ont été pour moi SUNSHINE, GRAVITY, AVATAR, MOON…en résumé je dirai : si tu aimes la SF fonces voir INTERSTELLAR!
SVP les gars oui c’est vrai y’a des trucs pas cohérents mais sans spoiler ya des scènes poignantes. Et tout est de référence à Flatland (allez checker sur google c’est intéressant). En plus la BO bien que simpliste parfois, et c’est la mauvaise habitude de hans zimmer, est géniale. Bref même si c’est difficile à comprendre parfois pour ceux qui sont pas dans le délire astrophysique eh ben on passe quand même un long mais bon moment 🙂
Un bon film de SF, avec les qualités et les défauts du genre. Du niveau de The Abyss, avec des situations dramatiques plutôt neuves. Ça m’énerve un peu, mais ça marche et vu le nombre de bouses dans le domaine, ces derniers temps, je ne boude pas mon plaisir.