
MOVIE MINI REVIEW : critique de Into The Woods
Avis au cinéphiles déviants dont les neurones et les tympans ont miraculeusement survécu à la délirante tornade LES MISÉRABLES (la review ici), une nouvelle adaptation psychotronique de comédie musicale from broadway débarque! Et ce qu’il vous reste de conscience va être mis à rude, très rude épreuve! INTO THE WOODS, c’est le titre du truc, se veut une relecture post-moderne psychanalitique (pauvre Bruno Bettelheim, cité comme inspiration première) chantée, enfin si on peut appeler ça chanter, des contes des frangins Grimm et de Charles Perrault, écrivains qui doivent commencer à en avoir marre de se faire violer artistiquement dans leurs tombes tous les quatre matins par le premier tocard qui passe.
Il était une fois, dans un village de bouseux moyen-ageux, un troupeau de ploucs, plus clichetonneux et plus malheureux les uns que les autres, qui chantent (qui hurlent plutôt) leur désespoir. Tout le temps. Mais tout le temps bordel. Y a le gamin Jack-la-tête-à-claque-et-ses-haricots-magiques-pathétiques qui draguouille l’horripilante petit chaperon rouge elle-même harcelée par ce pervers de Johnny Depp pris en flagrant délit de flinguage de carrière. Y a aussi Cendrillon l’hystéro et la blondasse fadasse Raiponce qui se font courser par deux princes décérébrés chasseurs de nichons. Et y a enfin une sorcière manipulatrice (la pauvre Meryl Streep, encore plus ridicule que dans MAMA MIA) qui harcèle un couple de boulangers (WTF???). Et tout ce petit monde se croise n’importe comment dans une forêt maléfique en carton et chante et se parle en chantant et chante en chantant encore des chansons horribles sur leur pauvres vies de tocards à la recherche du bonheur made in Disney (qui produit évidemment ce truc dégoulinant de bons sentiments).
Si LES MISÉRABLES tentaient (très très très) vaguement de coller au chef d’œuvre de Victor Hugo, INTO THE WODDS se vautre avec enthousiasme dans le nawak total. Rob ‘CHICAGO’ Marshall nous balance une bouillie sonore et filmique insoutenable. Ce truc est un festival de casseroles percées, de cordes vocales humiliées et de canaux auditifs suppliciés par un déferlement de décibels à la limite de la légalité. Tous ces acteurs pathétiques rivalisent de nullité. Et ni l’intrigue pauvrissime ni la mise en scène paresseuse ne vont sauver les pauvres spectateurs qui vont se perdre dans ces bois… On est à des années lumière du brillant MALÉFIQUE (le review là). La catastrophe quoi!
En salles depuis le 28 janvier
2014.USA. Réalisé par Rob Marshall. Avec Anna Kendrick, James Corden, Emily Blunt…
Into The Woods, Bande annonce VOST par DailyMars