MOVIE MINI REVIEW : critique de Jack Reacher : Never Go Back

MOVIE MINI REVIEW : critique de Jack Reacher : Never Go Back

Note de l'auteur

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Once you go Jack you never go back…

Tom Cruise est incorrigible ! Alors que l’on touchait du doigt l’espoir (ténu, l’espoir) de le voir abandonner son égocentrisme intergalactique avec l’étonnant Mission : Impossible – Rogue Nation, le voilà qui replonge de plus belle dans la mégalomanie. Mais version dégueulasse. Version junkie en manque qui s’envoie dans les veines tout ce qui lui passe sous la main. En faisant une putain d’overdose cataclysmique, du genre qui vous atomise les neurones et vous fait pleurer des larmes de sang (avec des morceaux de cerveau dedans)… Et cette drogue dure, pire que du crystal meth saupoudré de cocaïne et de krokodil, c’est le fascisant Jack Reacher (héros des romans de Lee Child), empereur de la justice expéditive répugnante et de l’explosion de rotules ! Lui offrir une suite, c’était déjà pas l’idée de l’année (mais alors pas du tout). Mais engager ce tâcheron académique d’Edward Zwick, ça dépasse l’entendement. Si Christopher McQuarrie parvenait (très vaguement) à sauver le premier épisode grâce à son style nerveux et immersif, Zwick, lui, se vautre dans le néant visuel indigne du pire Hollywood Night bulgare. On se retrouve devant de l’action-porn tarée et molle qui ferait rougir de jalousie Rocco Siffredi et Chuck Norris devant l’énormité du charisme à Jack Reacher qu’il est trop fort et trop intelligent d’abord.
Dans cette aventure rocambolesque, à base de méchants sous-traitants miltaro-industriello-mongolo qui corrompent comme des sagouins hystériques l’US army, cette grande institution toute pleine de dignité et de héros (défense de rire), Jack découvre, entre deux bastons filmées avec les pieds paresseux d’Edward, les joies de la famille. Une famille de substitution composée de papa divin des muscles, de son clone à nichon (la pauvre Cobie Smulders, loin du MCU et de How I Met Your Mother) et d’une inoubliable teenager décérébrée à tendance bovine (l’épouvantable Danika Yarosh, au charisme de génisse trépanée). Cette trinité nanarde s’embarque dans un road movie parsemé de cadavres de méchants mercenaires massacrés n’importe comment par l’Hercule en mousse des temps postmodernes. Tom Cruise se caricature et se ridiculise comme jamais dans ce navet pathétique indigne de Steven Seagal.
Le combat nanar titanesque, digne d’Highlander (il ne doit en rester qu’un, ou plutôt aucun, ce serait mieux) entre Tom Cruise et Will Smith, pour savoir c’est qui qui a le plus gros ego et la plus grosse carrière, ne semble jamais vouloir s’arrêter. Peut-être dans un duel cinématographique… Fantasme ultime des plus déviants des cinéphiles déviants… Genre le remake d’1 chance sur 2…  Avec Jennifer Lawrence à la place de Vanessa Paradis… Elle serait pas belle l’apocalypse ?

En salles depuis le 19 octobre
2016. USA/Chine. Réalisé par Edward Zwick. Avec Tom Cruise, Cobie Smulders, Danika Yarosh…

 

 


Jack Reacher Never Go Back : bande-annonce… par inthefame

 

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