
MOVIE MINI REVIEW : critique de Joy
Ce grand formaliste hystérique de David O. Russell continue de chanter n’importe comment la gloire à Jennifer Lawrence !!! Après les navets Happiness Therapy et American Bluff, voici que débarque la fable 100 000 000 000 000 000 000 000 000 % americana for ever, Joy où l’apologie tarée et faussement subversive du rêve américain !
Alors, la Joy en question, elle en a bien du malheur dans la life de sa vie de white trash ! Trop brillante pour sa famille d’abrutis congénitaux. Trop gentille pour ces parasites qui font rien qu’à lui sucer (c’est dégueulasse) son énergie vitale, cette demoiselle sacrifie sa vie pour cette famille égoïste jusqu’à l’illumination visionnaire du cerveau ! Y en a des qui découvrent la gravitation universelle en se prenant un fruit sur le coin de la gueule, d’autres la relativité de l’espace temps bidule en se lustrant la moustache… Eh ben Joy la Cendrillon du quart-monde, elle découvre le balai-serpillère-miracle-bidule-que-toute-ménagère-décérébrée-elle-rêve-d’avoir-même-si-elle-le-sait-pas-encore ! Une invention qu’elle va porter telle une croix, un graal mystico-consumériste, un étendard capitaliste sur le chemin de la gloire par la grâce du dieu Télé achat !
Joy, c’est Citizen Kane version fillette ! L’histoire d’une business woman pleine de rêves ! Et David O. Russell, avec sa finesse légendaire, nous emballe tout ça de la pire des manières ! Pompant sans vergogne le style flamboyant à Scorsese (son spécial à David) et celui de Wes ‘La famille Tenenbaum’ Anderson, de Jean-Pierre ‘Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain’ Jeunet et de Joel et Ethan ‘Le grand saut’ Coen, David s’essaie au conte universel. Et c’est insupportable !!!
Joy fait dans l’émotion frelatée, le mélodrame pachydermique et le cabotinage intergalactique. La mégalomanie et la profonde misanthropie de David O. Russell flinguent tout sur leur passage. C’est qu’il faut un minimum de tendresse, de naïveté et d’empathie pour réussir ce genre d’ode à la gloire de l’esprit humain. David déteste tellement ses personnages (tous plus abrutis et intéressés les uns que les autres) que ça en devient gênant. Comme un manifeste féministe rempli de harpies égoïstes. Et tout ça pour finir dans un paternalisme dégueulasse (Joy devenant une espèce de sainte des prolos) et une apologie du pire côté du capitalisme US ! Beurk !! Beurk !! Beurk !!
En salles depuis le 30 décembre
2015. USA. Réalisé par David O. Russell. Avec Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Bradley Cooper…
Joy : bande-annonce finale VOST (Jennifer… par inthefame
Bordel, ça a dû être dur de pas pouvoir placer,cette fois, une petite « joue de hamster » par ci, par là…
Punaise, j’ai essayé de le voir hier soir, j’ai du m’arrêter en plein milieu. Difficile d’expliquer pourquoi, si ce n’est que tout sonne absolument faux, que les personnages secondaires sont absolument détestables sauf la sainte Joy qui est absolument parfaite, le tout enrobé par une réalisation à la limite de l’incompréhensible. J’ai eu l’impression de voir Happiness Therapy en pire.