
MOVIE MINI REVIEW : critique de Knock Knock
Qu’il semble loin le temps du tétanisant Hostel ! Depuis sa rencontre avec le troupeau de tocardos con carne chiliens sans talents responsables du consternant Aftershock, le pauvre Eli Roth semble s’être totalement perdu dans les limbes de la zèderie prétentieuse. Avant la sortie (en e-cinéma) du gorissime The Green Inferno (hommage à la cannibalxploitation ritalienne du début des 80’s), le voici qui nous balance sa version tarée du Funny Games à Michael Haneke. Ça donne Knock Knock ou la descente aux enfers d’un bobo californien quadragénaire pris au piège dans son immense maison par un duo de jeunes filles toutes psychopathes du cerveau et toutes chaudasses des nichons… Un soir de pluie californienne (rarissime par les temps qui courent), un architecte barbu recueille deux jeunes filles en détresse. Après avoir commis l’adultère avec elles (l’un des pires péchés possibles aux USA), ce pauvre type va se faire agresser par ce duo de gourdasses schizo à nichons qui vont s’amuser à le torturer.
Eli se prend subitement pour le rejeton des amours vénéneuses et gang banguesques d’Alfred Hitchcock, d’Haneke et de Paul Verhoeven avec cette fable pachydermique. Les symboles symboliques aussi légers qu’un troupeau d’hippopotames défoncés au cristal meth errant dans la savane africaine d’Afrique sont de sortie. Knock Knock se rêve en procès du mal alpha blanc petit bourgeois confit dans son bonheur matérialiste, en pamphlet féministe horrifique. Mais, à force de plonger dans la caricature et la vulgarité intergalactique, Eli Roth se vautre plutôt dans une misogynie dégueulasse, ses archétypes féminins se résumant à la femme/mère castratrice, à la connasse bipolaire et à la teenager/Lolita nymphomane hypersexuée. Les métaphores lourdingues sont de sortie. C’est l’homme (Evan) qui goûte au fruit défendu et il finit jugé par la tarée Genesis, ange exterminatrice en mission purificatrice nanardeuse histoire de punir les vilains bourgeois adultères. On croit rêver !
Knock Knock pulvérise les frontières de la nullité. Les situations les plus consternantes d’incohérence s’enchaînent à un rythme effréné. Après le pauvre Johnny Depp parti se ridiculiser dans l’immonde Tusk, c’est le has been tridimensionnel Keanu Reeves qui vient nous déverser à la tronche un bukkake surréaliste d’interprétation nawesque, avec la complicité des fascinantes courgettes transgéniques Lorenza Izzo (madame Eli Roth à la ville) et Ana de Armas, qui rivalisent de cabotinage insupportable.
Eli Roth, avec cette comédie horrifique insoutenable de connerie (vague remake de Death Game, un slasher 70’s avec Sondra Locke), rejoint avec fracas Kevin Smith, Rob Zombie et Robert Rodriguez pour incarner les quatre cavaliers de l’apocalypse cinématographique américaine contemporaine !!! Nan mais quelle immonde purgeasse !
En salles depuis le 23 septembre
2015. USA/Chili. Réalisé par Eli Roth. Avec Keanu Reeves, Lorenza Izzo, Ana de Armas…