MOVIE MINI REVIEW : critique de Le convoi

MOVIE MINI REVIEW : critique de Le convoi

Note de l'auteur

LE-CONVOI

 

 

 

Aussi inimaginable que cela puisse paraître, il existe un film qui se situe à mi-chemin entre le nanar psychotronique Les Portes du soleil (son image jaunasse gerbante et ses gangsters en mousse) et le navet bling bling tonitruant Enragés !!! Et l’auteur de ce truc inconcevable, défi mongoloïde au génie humain, c’est le pauvre Frédéric Schoendoerffer. Avec Le Convoi (rien à voir avec celui de Peckinpah), le voilà qui se prend pour Michael Mann, Martin Scorsese et Quentin Tarantino tout mélangés, mais avec le talent d’un réalisateur de clip de RnB kirghize…
Dans ce thriller motorisé mâtiné de film noir postmoderne conceptuel bidule, cramé aux filtres jaunes « urine de yak sous kétamine » (pour le jour) et bleus radioactif « boîte de nuit de Picardie » (pour la nuit), un troupeau de lascars foire n’importe comment, et en dépit du bon sens, le go fast le plus grotesque de tous les temps. Tout part en vrille et les voilà disséminés sur les autoroutes de France. Et ces tocards des étoiles, venus de nulle part pour y retourner très très très très très très très vite, se balancent à la tronche des dialogues indignes des pires épisodes de Salut les musclés, écrits par des mecs sous crack de synthèse nucléaire à fusion rétroactive, c’est pas possible autrement bordel quoi !!! Comment, mais comment décrire cette catastrophe d’une connerie et d’une vulgarité hypnotique ! Un cataclysme sauvé in extremis des enfers par la sincérité d’un Frédéric Schoendoerffer en transe nawesque…
Le polar made in France (réhabilité par le génial Mange tes morts et l’efficace Affaire SK-1) vient de se prendre une méga-giga-téra-torgnole dans la tronche ! Ça reste fascinant de voir ce genre d’aberrations réussir à voir le jour. Comme une espèce de spectacle total. Comme un festival insensé de tocards fiers d’eux-mêmes totalement inconscients du mal qu’ils font à leur carrière mort-née et à l’image (déjà dégueulasse) d’une banlieue qui ne semble être remplie que d’abrutis congénitaux… Avec, pour diriger cette équipe de choc, un Benoît Magimel ventripotent, mutique à en crever de rire, au regard hébété et qui s’imagine dans un film de Jean-Pierre Melville. Il a dû s’envoyer par tous les orifices possibles et imaginables une bonne moitié de sa cargaison de drogue pour résister à ce road movie ridicule !
Mais y a pire les gars… Y a le chef-d’œuvre Night Fare !!!!

En salles depuis le 20 janvier
2015. France. Réalisé par Frédéric Schoendoerffer. Avec Benoît Magimel, Reem Kherici, Tewfik Jallab…

 


Le Convoi – Bande-annonce officielle [HD… par Paramount_Pictures_France

 

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