MOVIE MINI REVIEW : critique de Le Garçon et la Bête

MOVIE MINI REVIEW : critique de Le Garçon et la Bête

Note de l'auteur

GARCON

 

 

 

Après le bouleversant Les Enfants loups, Ame & Yuki, le petit génie (par intermittence) Mamoru Hosoda revient avec son style aérien pour un nouveau conte initiatique emprunt de fantastique et d’animisme, et blindé de cet humanisme truculent magnifié en leur temps par les génies Hayao Miyazaki et Isao Takahata (auxquels on pense quand même très très très, trop, fort, sans oublier le super Royaume des chats et ce génie oublié de Satoshi Kon).
Ren, jeune orphelin fugueur perdu dans un Tokyo aussi moderne que déshumanisé, s’exile malgré lui dans un monde féérique. Un village médiéval blindé d’animaux anthropomorphes vivant dans un Japon fantasmé, blindé de spiritualité dégoulinante de pureté. Ren, rebaptisé Kyuta, va devenir le disciple de Kumatetsu, ours mal léché. Ces deux êtres sauvages zé solitaires vont apprendre à s’apprivoiser dans un torrent de bons sentiments tout gluants…
C’est que Mamoru Hosoda, cette fois (comme avec Summer Wars), la finesse, il l’a un peu oubliée à sa maison. Alors, il transforme son film en ode balourde et interminable à l’amitié et à l’apprentissage de la vie (genre les amis c’est important tu vois, et l’amour aussi, et aller à la bibiliothèque aussi et se respecter soi-même encore plus !). Sa légèreté se métamorphose en pudding émotionnel indigeste. C’est d’autant plus frustrant que la mise en scène virevoltante (les scènes de combat sont fantastiques) et le graphisme unique, à la fois dépouillé et plein de vie, font des merveilles !
Le Garçon et la Bête ne bascule jamais dans la sincérité… Ne reste qu’une sympathique relation tordue père/fils entre deux grands enfants, Kyuta l’humain et Kumatetsu (version plantigrade sabreur de l’inoubliable Kye, la peste au grand cœur de Takahata) en quête de reconnaissance et d’amour. Trop d’émotion frelatée tue l’émotion…

En salles depuis le 13 janvier
2015. Japon. Réalisé par Mamoru Hosoda. Avec les voix de Kumiko Asô, Rirî Furankî, Suzu Hirose…

 

La critique à Florian Falcucci c’est par là…

 

 


Bakemono no Ko – Le Garçon et la Bête – Bande… par jefaisdesmv

 

Partager