
MOVIE MINI REVIEW : critique de Les Ardennes
C’est Shakespeare chez les ploucs ardennais !
Deux frangins pas très nets du cerveau… Une fille… Le bordel des sentiments pour le sempiternel triangle amoureux dramatique propre à une palanquée de films noirs… La fille passe de l’aîné, psychopathe sur les bords envoyé en taule après un home jacking à trois qui s’est mal terminé, au benjamin qui tente de reprendre une vie normale. Mais quand Kenny sort de prison (quel beau prénom !), sans rien savoir de cette romance, la tragédie über téléphonée de sa race qu’on la voit un peu venir à des zillions de kilomètres se met subtilement en place.
Le petit nouveau Robin Pront et ses plans alambiqués qui ne servent à rien d’autre que masquer l’inanité de l’intrigue se prend pour les Coen brothers période Fargo. Sans la tension ni la folie ni le génie… Résultat, on s’ennuie profondément devant cette adaptation poussive d’une pièce de théâtre (écrite par Jeroen Perceval, le plus jeune des deux frangins). Entre le réalisateur qui surfilme tout ce qui bouge avec une grandiloquence épuisante et un trio d’acteurs en mode pachyderme des sentiments (spéciale dédicace à Kevin Janssens, insupportable en boule de nerf ultraviolente conne comme un balai), Les Ardennes s’enfonce dans la prétention et le néant. On est très loin de la puissance tarée du taré Bullhead.
Ce portrait convenu de marginaux qui rêvent de normalité se rêve tragédie antique revisitée façon polar social postmoderne bidule alors qu’il n’est rien d’autre qu’un téléfilm clichetonneux comme on en voit des zillions… Une belle baudruche…
En salles depuis le 13 avril
2015. Belgique. Réalisé par Robin Pront. Avec Veerle Baetens, Jeroen Perceval, Kevin Janssens…
LES ARDENNES – Bande-annonce par vodkaster