MOVIE MINI REVIEW : critique de Les Sept Mercenaires

MOVIE MINI REVIEW : critique de Les Sept Mercenaires

Note de l'auteur

magnificent-7

 

 

 

Un cow-boy afro-américain venu de nulle part pour défendre un village de ploucs bouseux du far west assiégé par un vilain méchant moustachu. Un as de la gâchette alcoolique en pleine crise existentielle. Et un gros crétin ultraviolent (qui ne va malheureusement pas jusqu’à foutre son poing dans la gueule d’un cheval)… Antoine Fuqua il s’est trompé. Il n’a pas réalisé le remake des 7 Mercenaires des 7 Samouraïs, mais celui du Shérif est en prison !!!
Alors comme ça, Antoine le roi du polar urbain hardboiled à tendance neuneu s’attaque au western mythique de John Sturges en se prenant pour le successeur de Clint Eastwood, Sergio Leone et Sam Peckinpah et nous balance son truc de pistoleros pittoresques galopant vers le ridicule et le soleil couchant et vers la mort pour sauver une poignée de péquenauds édentés (et une ravissante demoiselle en détresse au décolleté vertigineux) des griffes d’un vil exploitant minier capitaliste sans scrupules (coucou Pale Rider). Ces anges exterminateurs envoyés par Dieu (fallait pas brûler son église mec) se rencontrent n’importe comment et débarquent n’importe comment dans le bled perdu pour organiser n’importe comment la résistance et envoyer n’importe comment à la mort la majorité des pedzouilles dans un assaut final sans queue ni tête où Fuqua se tripote n’importe comment les zones érogènes avec sa caméra épileptique libidineuse…
Le truc, c’est qu’il croit très fort rivaliser avec… Et pour quelques dollars de plus et la Horde Sauvage… Alors qu’on pense en permanence à la comédie fabuleuse de Mel Brooks !
Les Sept Mercenaires, c’est la fête au charisme de gastéropodes dépressifs. Un machin à la fois hystérique et paresseux, qui fonce à toute allure vers nulle part en faisant du surplace. Avec un casting « United Colors of tête de thon » d’un politiquement correct délicieusement nawesque (sudiste mélancolique et nordiste vertueux, Comanche mutique et tueur d’indiens arriéré, mexicain arrogant et nostalgique d’Alamo sans oublier le chinois de service joué par un Coréen, c’est qu’ils se ressemblent tous les asiatiques quoi !). C’est les Bisounours en villégiature au milieu d’un carnage dégueulasse. Papy Denzel Washington, tout ventripotent avec la moustache et les fringues noires piquées à Lee Van Cleef, joue les messies crépusculaires, as de la gâchette en mission divine entouré de ses apôtres crevettes trépanées, d’où ressort l’épouvantable Chris Pratt en sidekick ni drôle ni badass, et combat la palourde psychotique Peter Sarsgaard. Et tout ce beau monde se vautre dans la bondieuserie grotesque dégoulinante d’apologie de la souffrance et de la mort et de la vengeance !
Réussir à plonger comme ça à la fois dans le gauchisme anticapitaliste crétin et l’obscurantisme religieux, c’est pas donné à tout le monde… Encore bravo Antoine…

En salles depuis le 28 septembre
2016. USA. Réalisé par Antoine Fuqua. Avec Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke…

 

 


Les Sept Mercenaires : bande-annonce #1 VOST… par inthefame

 

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