
MOVIE MINI REVIEW : critique de Mega Shark vs Mecha Shark
C’est le grand retour du requin géant préhistorico-mongolo-bidule (un mégalodon pour être précis et scientifiquement crédible, warf warf…) aux fous furieux de The Asylum. Quatrième opus des aventures rocambolesques du Mega Shark… Après s’être bastonné avec un poulpe et un crocrodile, sharkounet va affronter (comme son modèle le séminal Godzilla) son double mécanique, le Mechashark!! Et aussi quelques sympathiques has been télévisuels (Christopher ‘Stargate’ Judge et Elisabeth ‘Law And Order’ Röhm). Et c’est le nouveau venu Emile Edwin Smith qui filme ce grand nawak délirant et 10000000000000000000% assumé!
Filmé avec un sérieux délirant, formel et narratif, Mega Shark vs Mecha Shark fait figure de super production. Des bateaux de guerre tout partout. Des CGI étonnement bien foutus, des acteurs vaguement motivés… Cette zèderie de luxe impressionne. Et Emile aussi. Sa mise en scène précise et ambitieuse détonne dans l’univers WTF de The Asylum! Mais on se refait pas! Le gros poisson pulvérise un porte-avions et fait du catch dans la baie de Sydney avec son clone mécanique! Du grand nawak quoi! Et le final spectaculairement idiot fait plaisir à voir! Du nanar assumé haut de gamme…
En DVD/Blu-ray depuis le 7 avril
2014. USA. réalisé par Emile Edwin Smith. Avec Christopher Judge, Elisabeth Röhm, Matt Lagan…
Éditeur : Free Dolphin Entertainment
Mega Shark Vs. Mecha Shark – ande-Annonce… par ohmygore
Nanarland sur Sharknado. Déclinable aux productions Asylum en général et à méditer.
« Nanarlandaises, Nanarlandais, nous sommes à un tournant de notre Histoire. Nous sommes la culture geek un mois après la sortie de La Communauté de l’Anneau de Peter Jackson, la culture comics post-Avengers, voire même Pulp Fiction dans la foulée de sa Palme d’Or. Nous sommes devenus un marché. Une niche ouverte à plein battant, à la merci de toutes les intrusions. Bientôt, les hipsters nous surpasseront en nombre, ils tenteront de nous déposséder et nous forceront à prendre le maquis critique contre leur funeste dictature du LOL et du second degré ironique. Mes enfants, à la lumière de cette bougie tremblotante, j’entrevois vos grands yeux interrogateurs de la même et éternelle question : mais que s’est-il donc passé ? Sharknado s’est passé. Les anciens n’ont rien vu venir, en dépit de signes précurseurs et d’une conjoncture astrale odieusement favorable.
(…)
« Sharknado est-il pour autant une bonne nouvelle en soi ? Oui, si tant est qu’il fasse réaliser à The Asylum que des productions, hmm, originales valent toujours mieux que les rip-offs de gros succès du moment. Non, si l’on considère que le film est volontairement conçu à destination d’un public moqueur qui se croit plus intelligent que lui. L’essence du nanar réside pour beaucoup dans son existence marginale, de l’accident industriel oublié à la curiosité exotique venue des coins reculés du globe. Le nanar de choix se distingue par son interpellation du regard cinéphile, par le trouble inattendu qu’il suscite chez le spectateur aguerri. Et à cet égard, Sharknado pose problème à tous ses stades de confection, tant chacun de ses écarts semble calculé, millimétré pour susciter les lazzis ; au point qu’il est légitime de se demander si l’équipe des effets spéciaux n’a pas fait exprès de saloper le travail. »