
MOVIE MINI REVIEW : critique de Moonwalkers
1969. Année érotique… Année psychédélique… Année galactique…
La CIA, aux ordres d’un gouvernement US inquiet du destin de ses astro-spatio-cosmonautes envoyés n’importe comment sur la Lune, concocte un improbable plan B. Faire filmer un alunissage fictif par le grand Stanley ‘2001 : l’odyssée de l’espace’ Kubrick en personne. Un super agent est envoyé sur place (le grand Ron Perlman). Bon, la machine à tuer souffre en secret d’un putain de syndrome post-traumatique bien dégueulasse après sa dernière mission an Vietnam (elle voit des cadavres partout). Et elle va se faire manipuler comme un bleu par un duo d’abrutis londoniens défoncés à tout ce qui peut bien passer sous leurs narines (dont le pauvre rouquin Rupert Grint, incapable de se défaire de la saga Harry Potter). Tout ce beau monde se retrouve dans une baraque géante remplie de nichons (bonjour le sexisme stratosphérique de ce truc ! Pas un seul personnage féminin important ! Une vision bien dégueulasse et machiste de la libération sexuelle !) et de junkies en tout genre pour filmer cet ancêtre de Capricorne One sous cocaïne.
Réalisateur français inconnu tout droit venu de la pub, Antoine Bardou-Jacquet s’amuse comme un petit fou avec ce joujou nostalgique aussi léger qu’une volute de marijuana disparaissant dans l’atmosphère du swinging London. Passé un générique pompant sans vergogne le chef-d’œuvre Yellow Submarine (version adulte), Moonwalkers ne parvient jamais vraiment à s’extirper de l’exercice de style et de la carte postale ultra-sexy trempée dans l’acide. Cette ode idiote à une époque fascinante tourne complètement à vide malgré une violence graphique détonante (bonjour les gunfight vénères !!!). Trop de caricatures, trop de fantasmes mal digérés… Antoine Bardou-Jacquet ne rêve que de sexe sans jamais rien montrer bien sûr. Tout ce carton-pâte nappé de LSD, aussi sympathique soit-il, finit pas gentiment lasser. Moonwalkers ne dépasse jamais son super concept. La faute à une mise en scène timorée et un scénario paresseux à des années lumières des délires de Guy Ritchie, le grand modèle à Antoine… Dommage.
En salles depuis le 2 mars
2015. France. Réalisé par Antoine Bardou-Jacquet. Avec Rupert Grint, Ron Perlman, Robert Sheehan…
Moonwalkers (2015) – Bande-Annonce / Trailer… par Eklecty-City