MOVIE MINI REVIEW : critique de Partisan

MOVIE MINI REVIEW : critique de Partisan

Note de l'auteur

PARTISAN

 

 

 

Quand le cinéma d’auteur branchouillo-expérimentalo-bidule s’attaque aux films de genre ça peut donner de grandes réussites (coucou Young Ones, It Follows ou Lost River) mais aussi des délires de poseurs d’un vide intersidéral (coucou The Rover et The Road). Avec son intrigue aussi énigmatique que minimaliste (un monde décadent à la Mad Max, le premier, qui fleure bon les Balkans chers à Enki Bilal et Maurice Dantec, une communauté sectaire bizarroïde, un gourou illuminé, un disciple en plein doute) Ariel Kleiman entend transcender les codes éculés du post-apo arty et cérébral pour les plonger dans la psyché enfantine.
Le seul problème, l’énorme problème, l’immense problème c’est que Partisan, malgré une image magnifique et ses rarissimes moments de poésie brut, tourne à vide et se perd, presque instantanément, dans sa mécanique. Passé une mise en place dérangeante (coucou Martha Marcy May Marlene), Partisan n’offre plus qu’une épure abyssale qui, au lieu d’entretenir le moindre trouble, ne fait qu’exposer la totale absence de point de vue et de son réalisateur. Vincent Cassel cabotine comme un dément en gourou/grand méchant loup au charisme d’ampoule grillée (il semble ne plus savoir faire que ça) et son duel, aussi vénéneux qu’un bouquet de pâquerettes, avec Alexandre (l’étonnant Jeremy Chabriel), son disciple/enfant tueur, vire au somnifère pour babiroussa.
C’est bien joli de vouloir faire mumuse avec les fables enfantines (coucou le matriciel Joueur de flûte de Hamelin) et les séries B (voire Z) mais, à force de rien expliquer du tout, Ariel se noie dans son dispositif et son mystère mystérieux cérébralo-mongolo…

En salles depuis le 6 mai
2015. Australie. Réalisé par Ariel Kleiman. Avec Vincent Cassel, Jeremy Chabriel, Florence Mezzara…

 

 


Bande-annonce : Partisan – Teaser VOST par PremiereFR

 

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