
MOVIE MINI REVIEW : critique de Pioneer
Le pétrole. Cette huile minérale naturelle combustible miraculeuse qui rend fou et zillionnaire les gens depuis la nuit des temps. Dans les 70’s, la Norvège en a trouver plein mais alors tout plein dans ses eaux territoriales, loin, mais alors très loin en Mer du nord. Avant l’exploitation off shore qui fera de ce pitit pays scandinave l’un des plus riches du monde, c’est le temps des pionniers, des explorateurs, des aventuriers et des magouilles politico-financières (coucou les USA! Toujours dans les bons coups). Des hommes qui vont créer de toute pièce une industrie par plus de 300 mètres de fond. Deux frangins autochtones sont de la première expédition sous-marine américano-norvégienne. Et c’est le drame. Knut meurt et Petter, perclus de remords et d’étranges black out du cerveau de sa tête va enquêter sur l’accident.
PIONEER, réalisé par Erik Skjoldbjærg (le super INSOMNIA, l’original hein, et le clinique HOLD UP!) nous plonge (warf) dans les abysses (warf warf) du thriller paranoïaque 70’s, genre emblématique de cette lointaine décennie où la naïveté et le cynisme ont fait des folies de leurs corps pour engendrer un rejeton difforme et braillard, les décadentes années 80. Mais n’est pas Pakula, Lumet ou Pollack qui veut! Avec son rythme soporifique et son intrigue tarabiscotée (vaguement inspirée de faits réels) PIONEER ne résiste pas à la pression des grands fonds cinématographiques (warf warf warf, OK c’est nul mais on fait ce qu’on peut les gars, nddn). On s’ennuie ferme dans de thriller parano-claustro malgré une reconstitution subtile, un casting improbable (coucou les seconds couteaux US Stephen Lang, Jonathan LaPaglia et Wes Bentley) et des images sous-marines proprement envoutantes (on se croirait dans l’espace du cosmos, c’est beau).
PIONEER manque cruellement de nerf et ne transcende jamais son postulat de base. On ne flippe jamais pour son héros insipide et Erik Skjoldbjærg massacre systématiquement toutes ses scènes d’action. On est juste devant devant un téléfilm luxueux et anecdotique de plus. C’est dommage parce que le sujet, passionnant et totalement méconnu (où les troubles USA sont impliquées, quelle surprise!) méritait autre chose que cette insipide photocopie scandinave dont le remake US est déjà annoncé.
En salles depuis le 28 janvier
2013. Norvège/Suède/Allemagne/Finlande/France. Réalisé par Erik Skjoldbjærg. Avec Aksel Hennie, Wes Bentley, Stephen Lang…
Pioneer – Bande-annonce [VOST] par Filmosphere