
MOVIE MINI REVIEW : critique de Rio 2096 : Une histoire d’amour et de furie
Après la magnifique fable écolo Le Garçon et le monde, le cinéma d’animation brésilien revient avec le pamphlet uchronico-anarcho-syndicaliste Rio 2096 : Une histoire d’amour et de furie. La politique est encore une fois au cœur de l’intrigue, sous la forme d’une épopée spatio-temporello-mystico-altermondialisto-SF qui arpente l’histoire du Brésil. L’histoire oubliée. Celle des sans-grades. Comme ces tribus autochtones massacrées dans la baie qui donnera naissance à Rio de Janeiro, comme ces révoltes d’esclaves et de prolétaires de la Balaiada (au XIXe siècle), réprimées dans le sang, comme ces gauchistes idéalistes combattant la dictature dans les 60’s jusqu’aux révolutionnaires de l’eau du futur de demain de 2096 (dans un Rio qui ressemble à un remake dégénéré du Metropolis de Fritz Lang signé par les Wachowskettes).
Un guerrier légendaire (un Highlander version « lusitanien du Nouveau Monde ») passe donc son temps et son énergie à combattre le « Mal Absolu » (un bidule qui s’appelle Anhanga), à aimer sa belle Janainananananananana (qui s’en prend régulièrement plein la gueule, meurt dans d’atroces souffrances et se réincarne pour souffrir encore plus, vive la vie !), à se métamorphoser en oiseau pendant des siècles et à reprendre forme humaine pour tout recommencer (comme dans un épisode marxiste de Code Quantum). Bref, un bon gros loser romantique à dimension cosmique…
Luiz Bolognesi, avec Rio 2096 : Une histoire d’amour et de furie et son design venu tout droit du street art, met à l’honneur les sans-grades. Et ça fait du bien de voir, le temps d’un film, renaître les fantômes du passé. Les révoltés. Les idéalistes. Les hommes et les femmes sacrifiés sur l’autel de la civilisation et de la prospérité bourgeoise. Malheureusement, le dernier acte, situé dans un futur consternant de crétinisme, flingue le discours sulfureux de Rio 2096. Ce segment se perd dans un final nanardeux digne de Cloud Atlas et des pires productions Besson. Luiz Bolognesi noie complètement son discours révolutionnaire dans un délire crétinoïde dégoulinant de naïveté et de mysticisme en papier mâché… Dommage…
En salles depuis le 27 juillet
2013. Brésil. Réalisé par Luiz Bolognesi. Avec les voix de Selton Mello, Camila Pitanga, Rodrigo Santoro…
Bande-annonce : Rio 2096, Une histoire d’amour… par PremiereFR
C’est quand même bizarre les scènes d’amour dans ce film qui est à priori destinée aux enfants
Bon on voit que les brésiliens n’ont aucun tabou sur ce sujet 😉
Character désigne horrible cest laid …apres pour l animation cela doit être correctement travaillé je pense !! Mais bon à souligner l effort du Brésil ds l animè