MOVIE MINI REVIEW : critique de Secret d’état

MOVIE MINI REVIEW : critique de Secret d’état

Note de l'auteur

SECRET-D-ETAT

 

 

 

Certaines vérités sont trop vraies pour êtres révélées. C’est ce que va découvrir Gary Webb. Au détour d’une obscure enquête sur des trafiquants de drogue au milieu des 90’s, ce journaliste va découvrir malgré lui un putain de scoop spectaculaire. L’organisation par la CIA, dans les « glorieuses » années Reagan, d’un gigantesque trafic de cocaïne entre le Venezuela et les USA. Trafic à l’origine de l’explosion du crack dans les ghettos noirs de Los Angeles. Cette bonne vieille agence finançait ainsi les contras, les contre-révolutionnaires vénézuéliens.
Mais SECRET D’ÉTAT n’est pas une nouvelle fiction interchangeable à la gloire du journalisme intègre et triomphant. Enfin un peu quand même… Michael Cuesta (auteur du magnifique 12 AND HOLDING et d’une tripoté d’épisodes de séries de luxe genre HOMELAND) s’attaque à l’après-scoop. Aux conséquences néfastes de ces révélations. Et là on parle d’un scoop cataclysmique (et authentique bien sûr) qui fit vaciller le gouvernement US. Bref la vie de Gary Webb ne sera plus jamais la même. Harcelé par une remise en cause incessante de son travail, Gary va voir le monde s’écrouler sous ses pieds.
SECRET D’ÉTAT, aussi louable soit-il, n’échappe malheureusement pas à cette saleté d’académisme qui gangrène ce sous-genre fantastique. On est à des années-lumière des expérimentations fabuleuses du RÉVÉLATIONS à Michael Mann. La mise en scène platounette de Michael Cuesta déroule le tapis rouge à un Jeremy Renner en roue libre et à une armée de seconds rôles sympathiques (Robert Patrick, Andy Garcia, Ray Liotta). La fiction hollywoodienne gauchisante et didactique dans toute sa splendeur quoi!
La vérité, c’est rien qu’un idéal démoniaque qui broie implacablement les innocents qui essaient de l’approcher…

En salles depuis le 26 novembre
USA. Réalisé par
Michael Cuesta. Avec Jeremy Renner, Oliver Platt, Mary Elizabeth Winstead…

 

 

 

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