MOVIE MINI REVIEW : critique de Sin City : J’ai tué pour elle

MOVIE MINI REVIEW : critique de Sin City : J’ai tué pour elle

Note de l'auteur

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C’est toujours dérangeant d’être le témoin privilégié à une agonie artistique. Les sentiments alternent entre voyeurisme concupiscent et honte poisseuse. Même quand il s’agit des derniers râles du plus grand tacheron hollywoodien de ces dernières décennies. Du plus grand escroc cynique que le cinéma d’exploitation ai jamais connu. Un cinéma d’exploitation dont le mépris profond qu’il ressent n’aura jamais été aussi flagrant bordel… Bref je vous parle des derniers instant de Robert Rodriguez…
Après MACHETTE KILLS (la review ici), ce tsunami de vulgarité psychotronique, Robert, en totale perte de vitesse, tente le tout pour le tout en nous balançant à la gueule et aux rétines à peine remises des moustache à Danny Trejo la sequel/prequel/paraquel/biduquel de SIN CITY. Toujours (mal) accompagné de Frank Miller, Rodriguez nous replonge dans son photocopillage minable de l’imagerie fantastique du film noir.
Noir & blanc digitalo-vomitif bling bling, voix off sentencieuse d’une connerie à se fracasser la tronche au pied de biche clouté, gunfights pathétiques, personnages inexistants incarnés par une impressionnante armée de chêvrasses hollywoodiennes hystériques, mise en scène insipide et plans nichons à go-go (coucou Eva Green, comment peux-tu accepter que ce tocard fasse de toi une misérable pute délurée alors qu’il est resté d’une pudibonderie consternante avec la génisse sans talent Jessica Alba???). Ce sont les pauvres ingrédients périmés (voir moisis) de ce spectacle consternant de la première à la dernière image. On ressent au plus profond de soit, à chaque putain de seconde, le désespoir suicidaire et le cynisme mercantile d’un réalisateur perdu dans sa quête aux zillion$ de dollar$ qui lui pleuvaient dessus il y a une décennie.
SIN CITY : J’AI TUÉ POUR ELLE réussit l’exploit insensé d’être à la fois plus laid, plus idiot et (incroyable!!!) plus ringard visuellement que son aîné. Notre duo infernal adapte le segment J’AI TUÉ POUR ELLE (l’un des plus faibles de l’anthologie graphique, un truc 100 000 000 000 000% éculé à base de femme fatale manipulatrice et de vengeance sanguinaire) agrémenté d’historiettes originales grotesques sorties du cerveau ravagé de Frank Miller (coucou l’hommage ridicule au KID DE CINCINNATI).
Robert, dans ses ultimes râles nanars, nous balance à la tronche un spectacle grotesque. Fini l’ambition formelle (tout relative) de SIN CITY. Ne subsiste qu’une mise en scène d’une paresse atomique. L’artificialité du concept et la laideur permanente doublée d’une bêtise incroyable plombent irrémédiablement ce machin. Quelle torture insoutenable.
Robert veut manifestement nous emmener avec lui, nous et notre santé mentale, dans sa mort cinématographique aux dimensions intergalactiques. Mais t’as pas compris Robert que l’immonde Roark, parrain violent de SIN CITY, c’est toi! Ça a toujours été toi!!! Ce démiurge cynique et infâme qui s’amuse avec la vie des gens… Va bruler en enfer mec! Et, s’il te plait, ne reviens jamais! Merci…

En salles depuis le 17 septembre
2014. USA. Réalisé par Robert Rodriguez & Frank Miller. Avec Mickey Rourke, Josh Brolin, Eva Green…

 

 

La critique au chat venimeux c’est par là…

 

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