
MOVIE MINI REVIEW : critique de Sparrows
Le teenage movie est universel… C’est qu’il y en a partout, même en Islande bordel (ce pays super à la mode en ce moment, patrie d’un cinéma enthousiasmant, allant de 101 Reykjavik à L’Effet aquatique sans oublier le magnifique Béliers), des adolescents boutonneux en pleine crise existentielle du passage à l’âge adulte que c’est super difficile d’abord !
La mère d’Ari le grand tout mou l’envoie vivre chez son père dans les fjords reculés de chez reculés d’Islande. Il y retrouve ses vieux amis et ce putain d’ennui intergalactique (c’est qu’il n’y a absolument rien à faire dans cet enfer) qu’il espérait avoir fuit pour toujours. Bon. Comme dans tout bon teenage movie qui se respecte, le héros s’avère un zillion de fois plus mature que son alcoolique de père immature toujours pas remis du divorce. Ari va donc errer de fjord en fjord à la recherche de lui-même et des nichons en fleur de la magnifique Lára. Sparrows ne révolutionne en rien ce genre usé jusqu’à la corde. Rúnar Rúnarsson parvient à retranscrire avec une sincérité et un humour à froid impressionnant cette mort symbolique que représente le passage à l’âge adulte. Et c’est dans un geste désintéressé, sidérant de puissance et de noirceur et aussi d’espoir qu’Ari parviendra enfin à s’accepter et à se trouver, lui le frêle moineau tombé du nid virevoltant dans ces spectaculaires paysages volcaniques à la fois ensorcelants et oppressants. Pas mal…
En salle depuis le 13 juillet
2015. Islande/Grande-Bretagne. Réalisé par Rúnar Rúnarsson. Avec Atli Oskar Fjalarsson, Ingvar Eggert Sigurðsson, Rakel Björk Björnsdóttir…