
MOVIE MINI REVIEW : critique de Star Trek : Sans Limites
Le gars Justin Lin abandonne ses séries télé branchouilles (Community, True Detective) et les muscle cars californiennes tunées jusqu’à la culasse du delco à arbre à cames en vrille 16 soupapes et les muscle tocards californiens bodybuildés jusqu’au dernier neurone à Dwayne Johnson et Vin Diesel de la saga décérébrée Fast & Furious, pour partir explorer dans le cosmos, avec ses nouveaux copains en sous-pulls multicolores, de nouveaux mondes étranges et découvrir de nouvelles vies et, au mépris du danger, sauver une franchise en perdition postmoderne des griffes griffues toutes en flares aveuglants de l’immonde J.J. Abrams… Bref, pour ceux qui n’auraient pas encore compris (et qui auraient survécu à cette introduction interminable), Justin Lin s’attaque à Star Trek !
Le capitaine James T. Kirk (Chris Pine et son charisme de limande névrosée) est en pleine crise existentielle. Il veut tout plaquer pour finir derrière un bureau de la Fédération paumé au fin fond d’une station orbitale géante perdue dans les tréfonds de l’espace cosmique intergalactique. Mais sa dernière mission, sauver l’équipage d’un vaisseau échoué sur une planète inconnue, va le sauver de son destin de rond de cuir intergalactique. Le vaisseau Enterprise se fait pulvériser la gueule et la moitié de l’équipage trépasse comme dans Starship Troopers. Et ce carnage réveille Kirk de sa torpeur et ses copains Spock, McKoy et Scotty échoués sur la planète hostile et inconnue du début…
Fini le délire méta horriblement prétentieux, des délires à J.J. En bon réal venu de la téloche, aidé par Simon Pegg au scénario, Justin retourne aux sources cathodiques avec Star Trek : Sans limites et ça fait un bien de dingo bordel ! OK, on est devant un super épisode de série, mais c’est précisément ça qu’on attend d’un film Star Trek (oui c’est paradoxal, et alors ???). Bon. Tout ça marque aussi les limites du film. L’histoire conçue par Simon Pegg et Doug Jung manque cruellement d’originalité et le film patine dangereusement quand Kirk et ses sbires sont bloqués sur la planète.
Mais il y a deux films dans le film ! L’intrigue, qui frôle allègrement le Z dégoulinant de nostalgie de synthèse par moments (coucou l’alien avec un facehugger inversé/coffre fort nanar dans la tête et un trio de méchants foncièrement ridicules, encore merci Simon Pegg et ton insupportable accent écossais pour ce scénario blindé d’incohérences) et la mise en scène inventive, aérienne, lisible (lisible bordel !!!) de Justin Lin. C’est simple, les scènes de combats spatiaux sont d’une beauté à couper le souffle. Une chorégraphie mortifère et spectaculaire et poétique qui pulvérise en deux pixels la bouillie visuelle du Star Wars VII à J.J. Justin s’est formellement surpassé. Son Star Trek surpasse toutes les purgeasses immondes qui nous ont agressés durant cet été meurtrier.
Un space opera fun, impressionnant, modeste, original (avec sa demoiselle alien tatouée badass au look d’enfer). Exactement ce qu’on attend d’un blockbuster… Juste respecter ses spectateurs et ne pas (trop) les prendre pour des demeurés… Ça fait bizarre d’un coup…
En salles depuis le 17 août
2016. USA. Réalisé par Justin Lin. Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban…
Star Trek Sans Limites : bande-annonce #2 VOST par inthefame
Non, sérieux ? Un bon Star Trek ??? Je n’en attendais tellement rien de celui-là que c’en est surprenant !