MOVIE MINI REVIEW : critique de Terminator Genisys

MOVIE MINI REVIEW : critique de Terminator Genisys

Note de l'auteur

TERMINATOR

 

 

 

C’est la grande foire à l’espace-temps dans la franchise Terminator ! Comme d’habitude quoi ! Mais cette fois, Terminator Genisys n’y va pas avec le dos de la main morte qu’on accuse de la rage parce qu’elle refuse de mettre les pendules à leurs places. Après le crétin Terminator Renaissance, Alan Taylor fait mumuse avec les fondements de cette franchise mythique massacrée sans le moindre scrupule par l’industrie hollywoodienne et nous balance une relecture postmoderne méta-bidule qui ressemble à une mauvaise copie de pilote de série (pire que les « inoubliables » Sarah Connor Chronicles).
Bon alors, on aurait dit qu’on recommencerait tout depuis le début. Après la victoire contre les vilaines machines du futur de dans demain de dans bientôt, John Connor envoie Kyle Reese sauver sa maman Sarah Connor des griffes métalliques du T-800 bodybuildé en CGI dégueulasses envoyé par Skynet dans le passé (jusqu’ici tout va bien). Sauf que le pauvre Kyle (Jai Courtney, dit le fossoyeur de franchises cultes, coucou le dégueulasse Die Hard : Belle journée pour mourir) va se perdre dans ses innombrables voyages temporels, entre une néo Sarah Connor (la courgette trépanée Emilia ‘Game of Thrones’ Clarke sans les plans nichons) aussi badass qu’un chihuahua à poil long, un gentil Terminator littéralement venu de nulle part et de l’hospice californien le plus proche (coucou Arnold en mode autodérision jamais drôle un seul putain d’instant), un clone risible du T-1000 et un super-super-super-super vilain tout en nanotechnomongologie qui s’écoute parler.
Perdu entre le fan service imbécile, l’arnaque méta et la recherche désespérée de l’originalité, Terminator Genisys fait peine à voir. Ce blockbuster insipide surfriqué et sur-crétin de plus (digne représentant de la malédiction révisionniste hollywoodienne moderne, n’est-ce pas le zilliardiare Jurassic World) abandonne toute forme d’originalité et de subversion. Ne reste plus qu’un spectacle mécanique et désincarné. Alan Taylor massacre méticuleusement les scènes cultes du premier opus et enchaîne paresseusement les scènes d’action ringardes et le nawak spatio-temporel incompréhensible. Le pire avec ce truc horriblement inoffensif, c’est qu’on en vient à regretter les purgeasses Terminator 3 et 4, totalement oubliées voir carrément reniées dans ce 5e opus. C’est dire l’étendue des dégâts. Terminator Genisys n’est pas honteux. C’est pire que ça… Juste un spectacle anecdotique… Une bouillie temporelle lymphatique qui pompe mollement et n’importe comment tout ce qui bouge. De L’Armée des 12 singes à L’Effet papillon avec des morceaux d‘Interstellar
La facilité, l’innocuité, la paresse, le mépris et le cynisme sont devenus les nouveaux préceptes d’une industrie hollywoodienne plongée dans une décadence profonde et mortelle…

En salles depuis le 1er juillet
2015. USA. Réalisé par Alan Taylor. Avec Arnold Schwarzenegger, Emilia Clarke, Jai Courtney…

 

 


Terminator Genisys : bande-annonce officielle VOST par inthefame

 

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