
MOVIE MINI REVIEW : critique de The Boy
Entre deux bastons avec des zombies affamés, Lauren « Maggie » Cohan arrondit ses fins de mois post-apocalyptiques difficiles en jouant les nounous dans des manoirs gentiment gothiques et isolés dans la campagne anglaise d’Angleterre. Sauf qu’ici, ses employeurs, un couple de vieux excentriques, lui confient la garde de leur fiston Brahms, une poupée de porcelaine au regard vide et inquiétant. Ce petit cousin propre sur lui de l’inoubliable laideron Annabelle, va, petit à petit, faire perdre pied à la tête de la conscience de la raison du cerveau de sa nounou. Les portes de la folie vont délicatement s’ouvrir devant elle à grands coups de portes qui grincent, de pitits cris d’enfants angoissants, de plans tout mous sur des couloirs vides, de jump scares aussi rares qu’efficaces et donc, de clichés horrifiques plus éculés les uns que les autres. Les portes de l’ennui aussi, elles vont s’ouvrir en grand…
William Brent Bell fait dans le classique de chez académique… Beaucoup trop même. La surprise a disparu, vaporisée dans les couloirs labyrinthiques de cette bâtisse infernale qui semble avoir pris vie. Résultat, on reste de marbre devant ce déferlement de scènes attendues déjà vues un bon zillion de fois. Sauf que le sérieux absolu de William (auteur de l’étonnant Wer mais aussi du navet Devil Inside) fait étrangement plaisir à voir. À l’instar d’un James ‘Insidious’ Wan, William Brent Bell fuit ce cynisme postmoderne qui ravage tout pour nous balancer un conte horrifique ultra-conventionnel inspiré des grands classiques du genre (coucou la Twilight Zone, Les Innocents et Le Sous-sol de la peur). Rien de nouveau sous le soleil quoi. Juste un tout pitit tout pitit tout pitit tout pitit truc sincère et efficace…
En salles depuis le 27 janvier
2015. USA. Réalisé par William Brent Bell. Avec Lauren Cohan, Rupert Evans, James Russell…
The Boy : bande-annonce VOST (Lauren Cohan) par inthefame