MOVIE MINI REVIEW : critique de The Door
Histoires de fantômes hindous…
Alexandre Aja ne fait pas que réaliser d’épouvantables navets horrifiques, il en produit aussi. Après Maniac et la purgeasse cosmique Pyramide, le voici qui travaille avec Johannes ‘Storage 24’ Roberts. Et les deux loulous nous balancent un Simetiere made in India (avec des gros morceaux de bout de Wake Wood dedans). Un couple d’américains expatriés à Bombay souffre tout plein dans leur petit cœur depuis la mort de leur fils dans un accident de bagnole particulièrement mal filmé. La mère éplorée entame un pèlerinage dans un temple en ruine paumé au milieu de nulle part pour pouvoir parler avec lui une dernière fois. Mais elle entraîne une malédiction bien dégueulasse et réveille Myrtu la gardienne des enfers, une créature shivaesque version zombie avec tout plein de bras décharnés partout que y en a même deux qui lui recouvrent les yeux, histoire qu’elle ne se les arrache pas devant ce scénario d’une paresse abyssale bordel !
Ok, c’est super original d’aller voir en Inde à quoi ressemblent leurs spectres (ben ils sont exactement comme dans la ire DTV hollywoodien, super !), mais Johannes et Alexandre auraient quand même pu se fouler un peu niveau intrigue. C’est qu’on est devant une putain d’autoroute narrative vaguement pittoresque empruntée un bon zillion de fois depuis le Insidious de James Wan (qui aura, au final, fait plus de mal que de bien à un genre en putréfaction, coincé entre les found footage neuneu et ce néo-classicisme imbécile). The Door fait dans le minimalisme, le suggestif, le soporifique… Johannes Roberts s’imagine réaliser une version Bollywood glauque des mythiques Innocents de Jack Clayton… Alors qu’il ne nous inflige qu’un vulgaire film de possession de plus (avec exorcistes barbus hindous crados). Johannes s’enferme dans son classicisme. On s’ennuie copieusement entre deux jumps scares mous, malgré un folklore détonnant et un monstre assez flippant. The Door ne réinvente absolument rien, mais surclasse sans problème (quand même !!!) tous les précédents délires vulgaires et gore conçus par ce tocard d’Alexandre Aja… Paresseux…
En salles depuis le 1er juin
2016. Grande-Bretagne/USA/Inde. Réalisé par Johannes Roberts. Avec Sarah Wayne Callies, Jeremy Sisto, Sofia Rosinsky…
The Door : bande-annonce VOST du film d’horreur… par inthefame
