
MOVIE MINI REVIEW : critique de The Finest Hours
25 ans avant de se faire dévorer par un requin blanc géant sublimé par la caméra du génie Steven Spielberg, les ploucs-bouseux de la presqu’île de Cap Cod Massachusetts subissaient les violentes tempêtes que dame Nature leur balançait régulièrement comme ça pour s’amuser, crevure de nature. En 1952, les gardes-côtes du coin se lancèrent, en pleine tempête, au secours d’un pétrolier coupé en deux en pleine mer ! Grâce à la pugnacité du garde-côte Bernie Webber (un Chris Pine encore plus transparent que dans la franchise Star Trek) et l’ingéniosité du mécanicien Raymond Sybert (un Casey Affleck tout en retenue et en fausse humilité qui vous explose à la tronche), les marins du SS Pendleton vont avoir une chance de survivre à leur improbable naufrage.
Préparez-vous, pauvres cinéphiles fous qui allez vous risquer devant ce truc, à vous prendre des gigatonnes de flotte et de guimauve dégueulasse sur le coin de la gueule avec ce délire patriotique. Apologie décérébrée de l’Amérique éternelle (une Amérique nostalgique blanchie à l’eau de javel, dégoulinant de courage et de traditionalisme rance), The Finest Hours (réalisé par le yes man Craig ‘Fright Night’ Gillespie) se vautre avec entrain dans un patriotisme taré, dans le culte d’une Amérique perdue. Cette Amérique éternelle (qui n’a jamais vraiment existé) des héros simples, plus blancs les uns que les autres, toujours prêts à se transcender pour sauver leur prochain. L’authenticité de cette fabuleuse histoire n’est pas en cause. C’est cette putain d’hystérie disneyenne (qui produit ce machin, comme par hasard) qui rend The Finest Hours insoutenable. C’est pas une tempête banale qu’affrontent ces héros anonymes, c’est un putain d’ouragan de naphtaline périmée et violons assourdissants ! Une tornade de bêtise et de bons sentiments frelatés.
Et ce spectacle fascinant de bêtise s’abandonne à la nanardisation extrême dans un final tout en osmose sentimentalo-bondieusarde sidérant de bêtise. De l’héroïsme lénifiant à dose létale… De la propagande surréaliste et finalement contre-productive… L’horreur absolue quoi…
En salles depuis le 24 février
2016. USA. Réalisé par Craig Gillespie. Avec Chris Pine, Casey Affleck, Ben Foster…
The Finest Hours : bande-annonce #1 VOST par inthefame
Encore une purge que je vais épargner a mes neurones…merci
Ps
Casey affleck va t il.passer du côté obsucure de nanarland… ?