
MOVIE MINI REVIEW : critique de The Giver-Le Passeur
Le monde post-apocalyptique bidule de demain du futur, encore un… Un monde égalitaire où chaque personne est aussi conne et inculte et insensible que son voisin… Le paradis concentrationnaire ultime… Un paradis médicalisé en noir et blanc (coucou PLEASANTVILLE) histoire qu’on comprenne bien la tristesse du truc (la finesse, il a un peu oublié ce que c’est Phillip Noyce). Au cours d’une cérémonie initiatique bidule, encore plus ridicule que celle du minable DIVERGENTE (la review ici), Jonas, un jeune bouffon insipide, est choisi pour devenir le « receiver », le receveur… Il part pour une vieille baraque, littéralement située au bord de ce monde plat comme une crêpe, pour rencontrer le vieux « giver », le donneur (Jeff Bridges en mode pathétique). Les deux crétins se connectent avec leurs marques de naissance/clé USB biologique (????????) et Jonas découvre alors tout plein de trucs nouveaux comme le bonheur, la neige, les rêves, la solitude, la souffrance et la couleur!!!!!!!! Et plus Jonas le puceau S-F lo-fi voit son univers concentrationnaire se colorer, plus il veut voir (et tripoter) les nichons à sa voisine d’en face… Et plus il veut être libre dans sa tête comme l’autre mec derrière sa fenêtre…
Adaptation d’un énième roman culte pour teenagers dérécébrés, THE GIVER pulvérise tous sur son passage… Les personnages sont plus ridicules les uns que les autres avec leurs pyjamas pastels et leurs mobylettes en plastoc du futur… Ce truc nous ensevelit sous des tonnes et des tonnes et des tonnes et des tonnes et des tonnes d’une naïveté aussi pure que grotesque. Ce film veut dire des trucs profonds sur l’acceptation et l’affirmation de soi dans un monde horriblement uniforme… Mais c’est fait avec tellement de balourdise formelle que le résultat en devient quelque part envoutant… Les visions du héros atomisent, dans la bêtise, les délires visuels nanars (100% image bank moisie) du LUCY à Besson (la review là). Et tout ça se conclut dans un final WTF de première catégorie… Avec un bébé indestructible, une luge, des monolites émancipateurs (???) et des chants de Noël…
Bref, THE GIVER, c’est une expérience nouvelle… La découverte d’un nouveau sous-genre. Le nanar gentil, con à essayer de remplir un seau d’étincelles… Vivement la suite qu’on rigole encore!
En salles depuis le 29 octobre
2014. USA. Réalisé par Phillip Noyce. Avec Brenton Thwaites, Jeff Bridges, Meryl Streep…
David Fincher aurait donné son accord pour mettre en scène le deuxième volet.
Ok j’arrête lololololol
« con à essayer de remplir un seau d’étincelles »…AhAhAh, j’adore !
Même si l’adaptation à l’air de répondre à tous les codes désolants du blockbuster acnéique post 2010, je ne crois pas que le roman dont le film est issue soit destiné aux teenagers décérébrés comme on pourrait le croire. Contrairement aux romans labyrinthe bidule, divergente machin, et autres trucs neuneu sortis dans les années 2010 qui sont, on le sait, des pompes à fric ouvertement écrites pour se faire adapter, Le passeur a échappé, je crois, à ce phénomène. Il est sorti en 1993, loin de l’époque blockbuster teenage, loin d’harry potter, de twilight, loin de tout ça. Lu à l’époque, j’en ai un souvenir positif, quelque chose de la trempe d’un conte philosophique très viscéral et glacial. Pas d’amourette neuneu, de vaisseaux spatiaux, ou de monde futuriste technologico-fifou. Pour le coup je crois vraiment que c’est l’adaptation qui en a fait un truc détestable.
Voila je me permettait la remarque car comme on peut le voir sur l’affiche » d’après le best seller mondiale » Hollywood semble piocher dans les succès littéraire juste pour pouvoir le marquer en gros sur leur poster tout en se foutant royalement du matériaux d’origine. Si il est neuneu de base tant mieux, il n’y a rien à changer. Si il est un peu intelligent ça change rien puisqu’ils vont le rendre neuneu, mais au moins ils ont toujours le bénéfice de pouvoir dire que c’est adapté d’un succès.
Enfin pour achever l’analyse on peut voir que le vivier de roman s’essouffle, et que Hollywood est obligé d’aller chercher les suces » mineurs » et lointain ( le passeur, 5 millions d’exemplaires, années 90 ), loin quand même des harry potter ( 500 millions ), twilight (100 millions ), hunger game ( 50 millions ), divergent ( 30 millions ), percy jackson ( 15 millions ), labyritnhe (10 millions). On le voit bien, au fil des ans, les adaptations sont pas du tout choisies pour leur contenu mais par le nombre de millions que les livres ont fait, de plus en plus faible. Et comme les gros poissons à plus de 20 millions ont tous été adaptés, on pioche un peu au pif autour de 5 millions, quitte à tomber sur des trucs pas du tout neuneu mais qui ne servent que pour leur nombre de vente de toute façon.
Je viens fortement soutenir ce commentaire : j’ai lu le livre étant préado, et j’en ai gardé une très bonne et très forte impression, à milles lieues d’un Divergente ou d’un Hunger Games. Il se rapproche bien plus d’un vrai roman d’anticipation, à destination des plus jeunes certes, et donc en cela parfois un peu lourd, mais c’est dans l’esprit un conte très instructif et très glacial, marquant.
Vu les bandes annonces et les affiches du film, le style graphique et les acteurs suffisent à eux seuls à plomber l’ambiance. Alors si en plus la mise en scène et la réécriture sont grossières… Voilà qui ne va guère flatter le livre. Enfin, je vais en rester à ma nostalgie d’antan.
merci beaucoup pour cette mise en perspective indispensable.
Je n’ai personnellement pas lu le livre.Je ne doute pas une seconde de ses qualités. D’autant plus que l’œuvre date du début des 90’s.
Là je ne parle que de l’adaptation ciné.
Mais vous avez entièrement raison de rappeler ça.
N’allez pas voir l’adaptation, vous allez être plus que consterné!