MOVIE MINI REVIEW : critique de The Go-Go Boys

MOVIE MINI REVIEW : critique de The Go-Go Boys

Note de l'auteur

THE-GO-GO-BOYS

 

 

 

Golan/Globus! Le duo infernal du cinéma d’exploitation US des furieuses 80’s. Avec leur cocktail, psychotronique et hautement indigeste, à base de nichons, de vulgarité atomique, de violence décomplexée et de folie pure, ce couple israélien nous a atomisé la gueule et les neurones à grand coup de Cannon!
En ces temps modernes troubles où la nostalgie obligatoire atteint les rivages improbables de ces productions indigestes (progénitures difformes des délires de Roger Corman) le couple Golan/Globus est de nouveau à l’honneur.
Mark Hartley, le documentariste fou (coucou NOT QUITE HOLLYWOOD, UNTOLD STORY OF OZPLOITATION!  et MACHETE MAIDENS UNLEASHED! la review ici) s’attaque à l’épopée Cannon avec ELECTRIC BOOGALOO. Mais c’était sans compter sur les deux margoulins! Après avoir refuser de collaborer au documentaire, les deux cousins ont lancé leur propre hagiographie rien qu’à eux. Et ça donne THE GO-GO BOYS. Un truc bancal. Beaucoup trop bancal. Un panégyrique à la gloire de ces authentiques fous de ciné qui se sont pris pour les descendants des moguls qui ont fabriquer Hollywood. D’une condescendance dingue, effleurant à peine les sujets qui fâchent (les naufrages industriels genre SUPERMAN IV, l’indigence permanente, l’apologie répugnante de l’auto-défense, les magouilles financières, le mépris mercantile d’un public pris, malheureusement à raison, pour un troupeau de moutons trépanés) THE GO-GO BOYS est le récit, linéaire et paresseux de deux destins incroyables… Il n’est malheureusement jamais question de la pure mécanique de production Cannon. On a juste droit à 30 secondes d’un Van Damme ridicule et à quelques minutes d’un Michael Dudikoff bouleversant dans sa décadence. Quelle putain de frustration! Il était là le doc bordel!
En fait Hilla Medalia se fourvoie irrémédiablement dans le culte de deux vieux bonhommes sympathiques. On ne parle jamais de cinéma.
Peut-être qu’ELECTRIC BOOGALOO abordera vraiment l’histoire de ce studio hallucinant dont les œuvres épouvantables (à de rares exceptions près, coucou RUNAWAY TRAIN) ont forgé l’imaginaire d’une génération à grands coups de shuriken dans la tête, de ninjas mulitcolores, de militaires bas-du-front, de vigilante fascisants et de pyrotechnie arthritique. THE GO-GO BOYS n’est qu’une version officielle et superficielle qui plonge dans l’émotion frelatée dans un final ridicule.
Un attrape go-go boy quoi!

En salles depuis le 22 octobre
2014. Israël. Réalisé par Hilla Medalia. Avec Menahem Golan, Yoram Globus, Michael Dudikoff…

 

La critique à Mika c’est par là…

 

 

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