
MOVIE MINI REVIEW : critique de The Green Inferno
Mais… Mais… Mais… Mais… Mais pour qui se prend ce pauvre tocard d’Eli Roth ? A-t-il seulement vu (et compris) l’incroyable et dégueulasse et nihiliste et hautement politique Cannibal Holocaust (found footage révolutionnaire cousin du revenge movie conceptuel Long Weekend où la nature se venge dans le sang et les tripes dégoulinantes d’occidentaux violents et dégénérés qui méritent totalement leur sort) ? Manifestement non ! Parce que comparer les pseudo-journalistes assassins et manipulateurs du film de Ruggero Deodato aux étudiants idéalistes contemporains relève au mieux de la connerie pure, et au pire du discours politique cynique plus que tendancieux ! Mais il s’est passé quoi dans le cerveau du mec capable de réaliser le traumatisant Hostel ? Comment Eli Roth ose-t-il affirmer que ces gamins méritent de mourir ? Comment peut-il se complaire ainsi dans ce spectacle d’une gratuité consternante… Et dire que ce mec s’imagine super subversif avec toutes ces pseudo-scènes gore (que l’on compte sur les doigts de la main, bonjour l’arnaque) complaisantes (bien loin des images terrifiantes de Cannibal Holocaust) et vides de sens, qui ne sont finalement là que pour choquer un public atone avide de sensations fortes frelatées…
Si pour Ruggero Deodato, les monstres étaient clairement les occidentaux coupables d’exactions hallucinantes, on doit donc comprendre que pour Eli Roth, avoir des idéaux écologiques, aussi puérils ou manipulateurs soient-ils, revient au même ??? C’est juste honteux de sous-entendre ça… Ce tocard a beau jeu de se cacher derrière un humour noir minable pour désamorcer cette violence gratuite sidérante ! Comme la purge atomique Knock Knock qui se vautre dans un sexisme délirant qu’elle est pourtant censée dénoncer, The Green Inferno plonge dans un impérialisme imbécile… Tous ces sauvages cannibales ne méritent pas qu’on essaye de les sauver… Autant les laisser se faire massacrer par les premiers mercenaires capitalistes qui passent, eux savent très bien comment s’en occuper… Et quel final idiot qui ne veut absolument rien dire… L’arnaque totale…
En e-cinema depuis le 16 octobre
2013. USA/Chili. Réalisé par Eli Roth. Avec Lorenza Izzo, Ariel Levy, Aaron Burns…
Distribué par Wild Side Video
Green Inferno, Bande Annonce VOST par DailyMars
Je n’ai pas vu le film, mais j’ai une question. Dans Cannibal Holocaust, la dimension politique est revendiquée de A à Z. Est-ce que c’est le cas ici ? Parce que, sinon, qu’est-ce qui différencie la mort arbitraire des personnages de ce film de la mort arbitraire des personnages de tous les slashers movies ou autres ?
En gros, est-ce qu’Eli Roth a vraiment voulu donner un sens presque politique à ce film ?
Pour moi, oui…
En fait j’ai vu Cannibal Holocaust juste avant de découvrir Green Inferno et la filiation est, à mes yeux en tout cas, évidente. Eli Roth ne fait pas que balancer un troupeau d’agneaux teenager sacrificiels, il les juge en permanence genre c’est rien que des bobos qui se croit écolo, et c’est précisément en faisant ça qu’il sous-entend qu’ils méritent leur sort… Et c’est là où je ne suis pas d’accord.
Mais tout ça ne reste que ma grille de lecture personnelle du film
OK. Merci de ta réponse cher praticien. J’avais été un poil traumatisé par Cannibal Holocaust alors je vais peut-être passer mon tour sur celui-là !
tu m’étonnes!
The Green Inferno est quand même beaucoup moins choc…
De l’esbrouffe… Ni flippant ni écœurant… Une arnaque