
MOVIE MINI REVIEW : critique de The Nice Guys
Black is black and back is back and Black is back !
L’immense Shane Black, scénariste du plus taré des buddy movies de l’histoire des buddy movies 80’s réalisé dans les 90’s (coucou le chef-d’œuvre décadent Le Dernier Samaritain), rédempteur de la carrière de Robert Downey Jr. avec le super cool Kiss Kiss Bang Bang et saboteur gonflé de l’empire Marvel blindé de tocards musclés en combinaisons en lycra multicolores (vive Iron Man 3) revient au polar !
En fait, le truc à Shane Black, c’est le cool. Et l’irrévérence. Il ne peut pas s’en empêcher ? C’est plus fort que lui. Il y a toujours un soupçon (plus ou moins important) de perversion dans ses films. Et en situant son The Nice Guys dans le Los Angeles débridé des 70’s, Shane Black s’en donne à cœur joie. Des punchlines, des gunfights, et des plans nichons à gogo ! C’est la recette miracle de cette variation ‘boogie wonderland’ du Chinatown à Polanski et de tous ces polars coolissimes des 70’s (genre Le Privé d’Altman ou Les Anges gardiens de Richard Rush).
Deux mecs improbables… Un détective privé à moitié escroc (Ryan Gosling fabuleux de puissance comique moustachue) et un gros bras en quête existentielle (Russell Crowe parfait en nounours létal en mal d’amour) s’associent n’importe comment et malgré eux pour retrouver une starlette X pourchassée par des tueurs sur fond de pollution automobile et de mystérieux complot écolo-automobilo-politico-porno…
Bon. L’intrigue, comme d’habitude, on s’en fout complètement, même si Shane Black maîtrise toujours à merveille les twists et les situations burlesques à la frontière du surréalisme à canon scié. Dans ce cartoon grandeur nature gentiment méchant, ce sont les acteurs qui sont les rois. Le duo Gosling-Crowe fonctionne à merveille, épaulé par Holly (la vivifiante Angourie Rice vue dans These Final Hours) teenager un zillion de fois plus mature que son Ryan Gosling de père.
Ça fait un bien fou de voir un actioner aussi libre, violent (mais pas trop), sexué (mais pas trop non plus) et spectaculaire (beaucoup beaucoup). C’est du grand nawak burlesque, de l’anarchie digne de Tex Avery, imbibée de musique funk tonitruante à crever d’un orgasme sensoriel et auditif intergalactique.
Si The Nice Guys n’atteint pas la folie nihiliste du Dernier Samaritain, ce popcorn movy tordu, cousin cocaïné de The Big Lebowski, donne une pêche d’enfer et ridiculise tous les polars contemporains plus insipides ou dégénérés (et idéologiquement dégueulasses) les uns que les autres…
Shane, t’es le meilleur mec !
En salles depuis le 15 mai
2016. USA/Grande-Bretagne. Réalisé par Shane Black. Avec Ryan Gosling, Matt Bomer, Russell Crowe…
The Nice Guys : bande-annonce #2 VOST (Russell… par inthefame
Ce film où j’ai découvert que Ryan Gosling pouvait gérer des dialogues.
Ce film est TOP, dans le veine de KissKissBangBang que j’avais adoré aussi.
Un oscar pour Gosling?? moi je dis oui!