
MOVIE MINI REVIEW : Critique de The Riot Club
Ils sont jeunes. Ils sont cons. Ils sont britons. Ou plutôt bricons quoi. Ils appartiennent à la confrérie la plus phallocrate et la plus débile et la plus rétrograde et la plus punk de l’univers. Le fictionnel (?) Riot Club. Et tous les jeunes bouffons snob qui débarquent à Oxford rêvent d’y entrer!
Alistair et Miles, tout juste débarqués dans cette université mythique vont rejoindre ce regroupement d’aristocrates fin de races qui perpétuent l’illusion d’une grandeur perdue en se vautrant dans la débauche la plus puérile et la plus méprisante. Mais ces deux recrues, qui se détestent cordialement vont foutre un bordel pas possible dans le club et, au cours d’une cérémonie d’intronisation interminable dans une pub perdu, vont carrément remettre en cause l’existence même du Riot Club.
Le plus grand mystère dans RIOT CLUB, ce n’est pas l’existence de cette pathétique fraternité rétrograde, c’est le point de vue de la danoise Lone Scherfig. Mais que veux-t’elle bien vouloir dire avec son film??? À la fois critique (quel troupeau d’abrutis méprisant) et condescendant (c’est cool d’avoir plein de fric et d’être littéralement intouchable), THE RIOT CLUB (adapté d’une pièce de théâtre et ça se sent grave) déstabilise du début à la fin. Ce lamentable spectacle de gamins pourris-gâtés et de leur immonde haine de classe fait froid dans le dos. Mais Lone Scherfig reste fascinée par le respect suicidaire de ces traditions décadentes typiquement anglo-saxonnes (pauvre restaurant de province méticuleusement pulvérisé comme une vulgaire chambre d’hôtel suppliciée par une star du rock défoncée à la cocaïne). On sort atterré de cet étalage de connerie adolescente. Mais aussi ébahis devant cette folie punk suicidaire adolescente (quoique consciente de sa totale impunité). Un bien drôle de film…
En salles depuis le 31 décembre
2014. Grande-Bretagne. Réalisé par Lone Scherfig. Avec Sam Claflin, Max Irons, Douglas Booth…