MOVIE MINI REVIEW : critique de Unfriended

MOVIE MINI REVIEW : critique de Unfriended

Note de l'auteur

UNFRIENDED

 

 

 

C’est dingue quoi ! On peut plus skyper (ça se dit ??? Ça fait pas trop vieux con de dire ça ??? Si, hein !) comme des dingos sans se faire parasiter par un hacker mystérieux et vindicatif, du genre fantôme d’outre-tombe en mission vengeresse amateur de jeux aussi pervers que létaux. Un troupeau de teenagers californiens (la chair à canon sacrificielle préférée du cinéma horrifique made in Hollywood) délire paresseusement, chacun derrière sa webcam. Les voilà harcelés par le compte facebook (vilain facebook !!! Vilain !!!) de Laura Barnes, jeune fille qui s’est suicidée après une virulente campagne de cyber-harcèlement suite à la mise en ligne d’une vidéo compromettante. Et tout ce petit monde va morfler dans ce cocktail (spécial réseaux sociaux mon ami pour la vie… Et la mort) à base de Saw, des Dix petits nègres à Agatha Christie et de Souviens-toi l’été dernier.
Les prods Jason Blum se multiplient à l’infini. Pour le pire (coucou le néant Ouija, les purgeasses Un voisin trop parfait ou The Lords Of Salem) et le pire (coucou la franchise Paranormal Activity). Et le meilleur aussi (coucou Insidious, The Bay ou American Nightmare 1 & 2). Le bonhomme possède la faculté étrange et spectaculaire de liquéfier instantanément les neurones fragiles du cinéphile naïf avide de jump scare efficaces et de terreur pour de faux. Sa capacité à se vautrer dans le foutage de gueule cynique est en train de devenir légendaire. Et avec son concept de petit malin, Unfriended a tout de l’arnaque numérique.
Cousin du flippant (et inédit par chez nous autres) The Den (centré autour d’un clone de Chatroulette) et du navet Open Window, le film signé du russe Levan Gabriadze ne quitte jamais l’écran d’ordinateur de l’héroïne hyper conne(ctée). Les fenêtres s’accumulent de partout, les vidéos pixélisées et saccadées aussi.
Et, miracle, Unfriended parvient à tenir son concept hautement casse-gueule et à balancer quelques scènes bien crado entre deux piques ironiques vis-à-vis de cette génération zombifiée incapable de quitter son écran ne serait-ce qu’une seconde grâce à un montage impressionnant (à base de plans séquences) qui frise l’expérimental pop/glauque/snuff par moments. Tout le monde se retourne contre tout le monde. Les secrets dégueulasses refont surface et les morts traumatisantes s’enchaînent à un rythme effréné. Unfriended ne révolutionne absolument rien mais s’avère d’une efficacité redoutable (c’est pas comme les arnaques Poltergeist ou Insidious 3 qui n’en veulent qu’à nos zillions de dollar$). Le gars Blum nous avait habitués à tellement pire… Une authentique surprise !

En salles depuis le 24 juin
2014. USA/Russie/Pologne/Allemagne/Puerto Rico. Réalisé par Levan Gabriadze. Avec Heather Sossaman, Matthew Bohrer, Courtney Halverson…

 

 


Unfriended – Trailer / Bande-annonce [VOST|Full… par NoPopCorn

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