MOVIE MINI REVIEW : critique de Vers l’autre rive

MOVIE MINI REVIEW : critique de Vers l’autre rive

Note de l'auteur

VERS-L-AUTRE-RIVE

 

 

 

Comment vivre avec la mort ? Comment survivre au deuil ? Comment s’émanciper des sentiments profonds et des regrets pour que les morts et les vivants puissent continuer sereinement leurs chemins ? C’est que dans Vers l’autre rive (à l’image de la série française Les Revenants), les trépassés reviennent côtoyer les vivants le plus naturellement du monde. C’est ce qui arrive à l’inconsolable Mizuki qui voit, un soir de déprime, revenir le spectre de son mari Yusuke, un spectre en chair et en os qui va l’emmener sur les routes du Japon à la rencontre des gens qu’il a croisé au cours de ces trois années d’exil sépulcral !
Kiyoshi Kurosawa transcende totalement cette thématique surnaturelle et la métamorphose en road movie sensoriel d’une pudeur folle. Vers l’autre rive devient la chronique éthérée et bouleversante du deuil impossible. Les morts harcèlent les vivants comme les vivants retiennent désespérément les morts. Avec cette même incapacité à exprimer ses sentiments et ainsi réussir à se libérer pour recommencer à vivre sereinement. Malheureusement, Kiyoshi se perd un peu dans son film et transforme son périple interminable en somnifère poétique. C’est qu’à force d’être constamment sur le fil du rasoir, Vers l’autre rive nous plonge dans une espèce de léthargie cotonneuse qui correspond parfaitement aux relations du couple mais qui interdit toute forme d’émotion et d’empathie pour ces destins brisés sauvés par ces amoureux improbables. Frustrant…

En salles depuis le 30 septembre
2015. Japon/France. Réalisé par Kiyoshi Kurosawa. Avec Eri Fukatsu, Tadanobu Asano, Masaaki Akahori…

 

 


Bande-annonce : Vers l’Autre Rive – VOST par PremiereFR

 

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