MOVIE MINI REVIEW : critique de Waste Land

MOVIE MINI REVIEW : critique de Waste Land

Note de l'auteur

WASTE-LAND

 

 

 

Quand il décide de plonger dans la dépression, le gars Léo, flic borderline de la police criminelle bruxelloise, ben il y va pas avec le dos de la main morte qui doit pas bruler la peau de l’ours avant de l’avoir vendu. Au détour du meurtre glauque d’un jeune congolais et de l’annonce de la grossesse de sa compagne, Léo va griller un fusible et plonger à corps (et cerveau) perdu dans les méandres envoutantes de la folie, dans les tréfonds du mysticisme africain fantasmé par un petit blanc adepte de l’automutilation. C’est qu’il ne s’aime pas Léo. Il se fait peur. Il sait qu’il est taré (comme son alzheimer de père). Alors l’autodestruction paranoïaco-maraboutée, il n’a trouvé que ça pour se libérer.
Mais quel étrange trip mystico-cérébralo-viscérale belge! Pieter Van Hees propulse un Jérémie Renier terrifiant dans un enfer intime suffocant. En ne donnant aucune piste, en laissant délibérément fantasme et réalité co-exister librement Pieter Van Hees fait de Waste Land un putain de cauchemar éveillé où il est impossible de démêler le vrai du faux. La mise en scène sépulcrale fait de Bruxelles une ville moribonde, une ville fantôme, une ville abandonnée (waste land ça veux dire terrain vague) en proie à la folie et à la débauche la plus délirante. Waste Land entrouvre les portes du fantastique lynchéen (coucou Blue Velvet), où les à-côtés torves d’une société faussement propre sur elle engloutissent un homme au bord du précipice. Il suffit juste de se laisser porter par cette transe malsaine menée par un Jérémie Renier hallucinant.

En salles depuis le 25 mars
2014. Belgique. Réalisé par Pieter Van Hees. Avec Jérémie Renier, Natali Broods, Babetida Sadjo…

 


Waste Land Bande-annonce par buzzvid-trailers-cinema

 

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