MOVIE MINI REVIEW : critique de White Shadow

MOVIE MINI REVIEW : critique de White Shadow

Note de l'auteur

WHITE-SHADOW

 

 

 

Il fait pas bon naître albinos en Afrique subsaharienne. Une Afrique mystique terrifiante aussi caricaturale qu’authentique. Chassé inlassablement par des sorciers monstrueux qui en ont littéralement après ses organes et son cœur, rejeté par une population intolérante, le jeune Alias, qui a assisté impuissant au massacre de son père est recueilli par son oncle. Un homme maudit, qui l’entraine dans les bas-fonds de Tanzanie.
Fable fiévreuse, WHITE SHADOW est une variation mystique, barbare et tordue de LA NUIT DU CHASSEUR. Si le panthéisme luminescent et humaniste de Terrence Mallick n’est pas loin, il est totalement dévoyé pour devenir sépulcral. Alias, avec la force incandescente de sa jeunesse bafouée par un monde adulte répugnant, erre dans un monde où la réalité et la rêverie cauchemardesque s’entrechoquent au rythme des machettes découpant la chair humaine. La folie et la barbarie sont partout. Piliers d’un monde ensorcelant de beauté et d’obscénité. Un putain d’enfer terrestre quoi!
Poème brut et primaire qui rappelle par moment le chef d’œuvre REQUIEM POUR UN MASSACRE par sa vision enfantine de la barbarie, vision perdue entre fascination et répulsion, WHITE SHADOW est un choc formel et sensoriel. Une transe illuminée rythmée par la caméra sauvage  du documentariste Noaz Deshe qui colle aux basques de son héros. On ne sort pas indemne de cette odyssée mentale. De ce poème viscéral visuellement ensorcelant. De cette ode furieuse à la vie. Dans tout ce qu’elle a de désespérée et de lumineuse!

En salles depuis le 11 mars
2013. Tanzanie/Allemagne/Italie. Réalisé par Noaz Deshe. Avec Hamisi Bazili, Salum Abdallah, Riziki Ally…

 


White Shadow (2014) Trailer – Watch Online par itvhd3

 

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