MOVIE MINI REVIEW : Gatsby Le Magnifique

MOVIE MINI REVIEW : Gatsby Le Magnifique

Note de l'auteur

 

 

 

Baz ‘MOULIN ROUGE’ Luhrman, ce grand taré australien formaliste (et incroyablement surcôté) s’attaque à un monument du roman Américain (et accessoirement du cinéma). Un sujet idéal pour ses délires visuels baroques et délirants. Les folles années 20, GATSBY LE MAGNIFIQUE! Après le blondinet magnétique et mythique Robert Redford, c’est au tour du fantastique Leonardo Di Caprio d’endosser les costards hors de prix sur-mesure et les tourments intimes romanesques du mogul cosmique et maudit Jay Gatsby!
Baz Luhrman, avec son sens du baroque grotesque, gratuit et vain, avait un sujet en or entre les mains. Décrire cette décennie tarée et inhumaine (la prohibition, les speak-easy clandestins, la folie boursière suicidaire) avec le sens de la démesure de nos horribles, bling bling et superficielles années 2010 (pas si éloignées que ça des 20’s avec ce capitalisme délirant et ses super riches excentriques et horriblement vulgaires).
Un petit scribouillard über loser (mais issu d’une famille friquée) débarque à New York. Il devient très vite ami avec son voisin énigmatique d’à côté, Jay Gatsby. Un mec qui organise des fêtes orgiaques et délirantes (enfin pas trop quand même quoi, on est dans une production hollywoodienne deluxe). Qui est-il? Pourquoi organise-t’il ces soirées? Quel est son mystérieux secret plein de mystère? Et de secrets?
Passée la prestation étourdissante de Di Caprio, tout en rage contenue, GATSBY se noie très vite dans un océan de néant désincarné froid comme la mort. Il est passé où le style baroque et ouf à Baz Luhrman putain??? L’australien nous balance un spectacle mécanique et factice épuisant de vacuité. Ces fêtes mythiques ne sont au final que des tableaux horriblement sages et consensuels. Pas de décadence, pas de souffre, pas de stupre, pas de vie quoi!!! En fait on se fout royalement des émois amoureux romantico-neuneus de Gatsby. Carey Mulligan, désespérément fade et inexistante apporte un côté grotesque étonnant à la quête d’absolu romantique de Gatsby. C’est bien le seul truc vaguement original (et probablement involontaire) dans ce film horriblement artificiel. Luhrman échoue totalement à retranscrire la folie furieuse de cette décennie. Tout sonne faux (merci les SFX qui rendent aveugles). Bref on s’ennuie à mourir devant ces destins minables de pauvres riches désenchantés plus méprisables les uns que les autres.
Luhrman est incapable de choisir entre sa fascination pour cette classe et la dénonciation d’inégalités révoltantes. En fait il choisit clairement son camp. Celui de l’artifice absolu et des faux semblants. À l’image de sa filmographie quoi! Bref, on s’ennuie à mourir quoi!

En salles depuis le 15 mai
2013. USA/Australie. Réalisé par Baz Luhrman. Avec Leonardo Di Caprio, Carey Mulligan, Tobey Maguire…

 

 

 

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