MOVIE MINI REVIEW : Gravity

MOVIE MINI REVIEW : Gravity

Note de l'auteur

 

 

 

 

Sept ans ! Sept putain d’années depuis le chef d’œuvre visionnaire LES FILS DE L’HOMME. Alfonso Cuarón le grand revient enfin aux affaires avec un truc d’une ambition formelle invraisemblable. GRAVITY ou l’immersion, ultra-sensorielle et ultra-spectaculaire, dans la tête au docteur Ryan Stone (Sandra Bullock, très loin de ses dernières purgeasses genre LES FLINGUEUSES), astrocosmospationaute de l’espace en mission orbitale loin loin tout là-haut au-dessus de nos pauvres têtes de terriens névrosés…
En pleine révision du célèbre satellite Hubble, l’équipage de la navette US Explorer est brutalement décimé par une spectaculaire tempête de débris cosmiques issus d’un satellite russe (connards de russkofs bordel!). Seuls deux astronautes survivent. Ils vont tenter de rejoindre le plancher des vaches via les stations spatiales russo-européennes et chinoises.
Quel spectacle fantastique !!! Cuarón réussit haut la main son pari fou. Celui de nous embarquer littéralement, nous misérables terriens dans l’espace intersidéral bidule du cosmos de la galaxie pendant 90 minutes. Aussi enivrant visuellement qu’étourdissant techniquement (vive la performance capture, mélange d’images de synthèse et d’acteurs en chair et en os, technique poussée ici à son paroxysme), GRAVITY est une féerie incroyable, un spectacle total comme on en vit très peu dans une vie de cinéphile ! Y a pas à dire, l’espace c’est super cinégénique, merci encore Kubrick (et Ridley Scott) !!!
Ceci dit, cette histoire intime de (re)naissance (coucou la position fœtale surlignée et le final mythico-mystique) d’un être brisé par la vie qui va se retrouver en luttant pour sa survie souffre, dans sa simplicité, à la limite de la facilité, face à l’orgie de sensations formelles bouleversantes. OK, c’est touchant et tout et tout mais l’aspect anecdotique de l’intrigue (un simple survival cosmique, horriblement linéaire avec succession convenue d’épreuves de plus en plus impossibles) empêche GRAVITY d’atteindre les sommets hallucinants et révolutionnaires des FILS DE L’HOMME, où le pamphlet politique radical s’associait à la perfection avec un formalisme délirant. Bref. GRAVITY est une putain de bordel de claque formelle. L’espace n’a jamais été aussi palpable et angoissant… Pas un chef d’œuvre absolu. Juste un exercice de style génial mais un peu désincarné à la symbolique pataude par moments.
Avec cette technique, la performance capture (utilisée par Zemeckis sur les laiderons POLE EXPRESS et BEOWULF ou par James Cameron sur le neuneu AVATAR), poussée à son maximum, Cuarón transcende le cinéma ! Il fusionne l’empathie du cinéma live avec la liberté formelle absolue du cinéma d’animation. GRAVITY est un pont entre deux mondes. Une putain de révolution technologique ! Uniquement technologique… Et c’est déjà énorme !

En salles depuis le 23 octobre
2013. USA. Réalisé par Alfonso Cuarón. Avec Sandra Bullock, George Clooney, Ed Harris…

 

La critique hystérique à Plissken c’est par là!

 

 

 

Partager