
MOVIE MINI REVIEW : Joe
Alors que la mode paresseuse et mercantile des grands crétins mutants en body multicolores qui se foutent sur la gueule dans des proportions bibliques est en train de détruire irrémédiablement la créativité des majors hollywoodiennes, la mode paresseuse et mercantile des bouseux white trash en voie de clochardisation avancée qui se défoncent au crystal meth ou à l’alcool frelatée et qui se foutent sur la gueule dans des proportions rustiques est, elle, en train de ravager le (pseudo) cinéma indé US.
On attend la fusion de ces genres iconiques avec impatience! Genre The Moonshiner, le super clochard redneck contaminé par une rasade d’alcool de rognure d’ongle radioactive ça envoie grave!
Mais revenons à nos bouseux lumineux… JOE. JOE ou l’éternel conte moral bidule sur un ange misérable (le jeune Tye Sheridan vu dans le même rôle dans le balourd MUD et dans TREE OF LIFE) sauvé de sa pauvre vie de merde (encore merci papa clodo psychopathe) par un homme mutique brisé qui va reprendre goût à la vie tout ça en jouant les anges gardiens eastwoodiens (coucou GRAN TORINO). Ce torrent de clichés de cul terreux texans nous est offert par David Gordon Green qui nous avait déjà balancé le grotesque PRINCE OF TEXAS (le truc avec ces deux abrutis qui tracent des lignes sur les routes texannes).
Ce truc, à la mise en scène horriblement tape à l’œil et à l’intrigue désespérément factice et prévisible, ne tient (vaguement) la route que par son interprète principal, Nicolas Cage! Cet acteur fantastique, au talent colossal, porté disparu depuis des siècles dans les méandres de la zèderie internationale indigne de lui (comme le récent et consternant et bien nommé TOKAREV) nous rappelle à son bon souvenir! Il est beau comme un dieux avec sa barbe de hipster parisien. Il est charismatique. Il est étourdissant d’émotion contenue. Il transcende littéralement son personnage maudit et clichetonneux. C’est le seul truc à sauver de ce spectacle clinquant et misérabiliste. David Gordon Green et sa caméra se tripotent les zones érogènes cinématographiques en se vautrant dans la belle image qui va bien au milieu de ce quart monde US de carte postale. C’est joli et aussi calibré pour pas choquer que le premier blockbuster décérébré qui passe… Tout est trop artificiel et maniéré. On est loin de la sècheresse tétanisante du matriciel WINTER’S BONES.
En salles depuis le 30 avril
2013. USA. Réalisé par David Gordon Green. Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan, Gary Poulter…
la critique à Sheppard c’est par là…
Trois gros mots(ou imageries grossières) par phrase c’est obligé sinon ? ça devient fatiguant ce genre de critiques facilement mal écrites au langage faussement subversif. Pitié on n’est plus en 2004.
J’aime de plus en plus le Daily mais je vois toujours pas ce qu’apporte ce genre de papiers qui cache mal le manque de travail. Tous les auteurs ne se valent pas ici c’est dommage, et nuit au sérieux et à la qualité du site.
Y a une super méthode : ne lis pas les critiques du Dr. C’est facile, elles commencent toutes par « Movie Mini Review ».
De mon côté, j’ai beau être rarement d’accord avec ses critiques, je les lis toutes avec plaisir, parce que le bonhomme est fidèle à lui-même, et qu’on sait que quand il fait un compliment, ce n’est pas à la légère. Là par exemple je suis curieux de voir le jeu de Johnny Cage.
Quant au manque de travail, je te mets au défi de faire des critiques de films aussi régulièrement que lui, même de ceux que tu as trouvé nul, c’est une vraie gageure.
@Charly : Tout comme toi, découvrant le Daily Mars, je lisais les critiques de Dr No en me disant « mais quel connard ce mec, il n’y a pas un film qu’il ne descend pas sur place ! ».
Et puis ensuite tu comprend la démarche, tu lis entre les lignes, et tu finis très souvent par te dire que ce point de vue très jusqu’auboutiste est un language de vérité, que peu de gens au final ont sur la production ciné actuelle.
Ça ne laisse pas indifférent, et c’est bien là l’essentiel.
merci pour ce soutient « critique » 😉
je ne me pause pas en détenteur d’une quelconque vérité…
je suis un gars qui s’amuse à écrire sur les films qu’il mate (ça permet aussi de se défouler sur certaines purges).
Et susciter autant de réactions (positives ou négatives) me surprend à chaque fois!
Voilà, c’est bien de relativiser. Parce qu’il ne faut pas exagérer.
Beaucoup de boulot juste parce que No balance plusieurs critiques par semaine ? Vu le nombre impressionnant d’adjectifs insultants et de noms d’oiseaux utilisés ad nauseam (hystero/mongolo/triso/crétins/dégueulasse…), ce n’est pas difficile.
Langage de vérité ? Langage de facilité plutôt…Le recours à l’insulte ne masque pas le manque de fond.
Quand au fait qu’il ne fasse pas de la lèche, si on reprend sa cible préféré du moment (les super-héros Marvel), ceux-ci s’en prennent déjà plein la poire à longueur d’articles partisans et mal écrits. Sa « mode paresseuse des crétins à super-pouvoirs » (encore une insulte et un mépris du matériel originel) est aussi inepte que le dernier papier de Libé sur le sujet. Ouais, au-delà de la qualité des films, 4 films par an, ça tue le cinéma à grand spectacle, c’est reconnu…
Donc oui, c’est bien de relativiser…
@Sylvain : Comprendre par « langage de vérité », un avis loin des consensus moux que l’on a souvent l’habitude de lire.
Après ce n’est pas parole d’évangile, évidement, à chacun de se faire son avis sur la critique, sur le film.
@DrNo : Surpris des réactions ? C’est pourtant là tout l’intérêt de publier sur le net, non ? 😉
Le Doc, c’est un style, du boulot (oui, plusieurs critiques par semaine) et de l’intégrité. A l’opposé de la majorité de la critique magazine d’aujourd’hui qui cire des pompes déjà bien cirées à longueur d’articles souvent complètement ineptes voire à côté de la plaque (et on se demande alors s’ils ont vraiment vu les films en question), le Doc dit ce qu’il pense et ça fait du bien. Quand je lis le Doc, je sais qu’on ne va pas me la mettre à l’envers. Je sais que ça va être court, concis, précis et surtout pertinent. Je sais que je ne vais pas forcément être d’accord mais que je vais être informé. Surtout, je sais que je vais rigoler. Et ça c’est « priceless ».
ben ça c’est très gentil…
merci…
@alex the ghit et guillaume
je me sens moins seul et ça me fait chaud au coeur!!
sinon rien a rajouter votre honneur 😀
big up doc et hate de voir crazy nic a l’oeuvre.
il a une classe de dingue et un regard envoutant…
Je pense que j’en parlerai sur un site internet personnel