
MOVIE MINI REVIEW : La Marque Des Anges – Miserere
Gérard ‘Grobelix’ Depardieu rencontre Joey’ à-base-de-popopopow’ Starr ! Un clash cinématographique improbable ! Un duel entre un hippopotame lymphatique et un jaguar hystérique. Gros rouge qui tâche contre rhum arrangé qui rend fou… Ces deux bad boys du cinéma français étaient faits pour se rencontrer un jour. Bon. Un autre jour, ça aurait été plus judicieux là quand même les gars. Parce qu’avec l’adaptation d’un livre de l’épouvantable Jean-Christophe Grangé, nos deux amis se sont lancés dans la production de navets à échelle intergalactique !
Ce truc, invraisemblable de bêtise, est juste une putain de torture. Comme d’habitude, Grangé (déjà adapté n’importe comment au ciné avec les purges L’EMPIRE DES LOUPS, LES RIVIÈRES POURPRES et LE CONCILE DE PIERRE et à la télé avec le nawesque LE VOL DES CIGOGNES) nous balance une intrigue délirante (plutôt une bouillie indigeste) à base de mysticisme, de nazisme, de secte, de petits enfants sacrifiés et de complots gouvernementaux nanardeux. La totale quoi !
Un trafic mondial d’orphelins, un meurtre étrange dans une église parisienne. Deux enquêteurs borderline, un flic à la retraite et un chien fou d’Interpol se rendent compte que leurs affaires sont liées. Ils vont s’associer, eux et leur traumas respectifs, pour déjouer n’importe comment l’un des complots les plus mongolos des ces dernières années. Grangé, dans ses délires complotistes délirants (une habitude chez lui), assimile criminels de guerre nazi (et leur descendants sud-américains tout aussi tarés) et zones noires (ou un truc comme ça) contemporaines (ces authentiques endroits au-dessus des lois où les pays occidentaux torturent les [soi-disant] terroristes). Le parallèle (super lourdingue) est quand même très osé…
Et la réalisation pachydermique du tâcheron franco-américain Sylvain White (THE LOSERS) finit d’anéantir ce qui restait de neurones au cinéphile le plus endurci. Déjà que les thrillers politico-mongolo (à la DA VINCI CODE) sont particulièrement difficiles à supporter, leur version téléfilm France3 Nord-Pas-De-Calais (et pas plus de talent) dépasse l’entendement. Nos deux gros bonhommes jouent comme des casseroles défoncées aux tranquillisants pour cheval. Les impasses scénaristiques dégueulasses s’enchaînent avec une paresse atomique.
En fait, on est pas vraiment au cinéma. LA MARQUE DES ANGES-MISERERERERERERE (c’est un chant religieux pour enfants de chœur) est conçu, pensé et fabriqué pour une soirée dominicale télévisuelle (coucou TF1 qu’on voit tout partout tout le temps). C’est proprement insoutenable. On a envie que la torture s’arrête le plus vite possible et on en vient à envier les pauvres types aux tympans crevés. C’est pas possible de produire ce genre de truc. Quelle purge…
En salles depuis le 26 juin
2013. France Réalisé par Sylvain White. Avec Gérard Depardieu, Joeystarr, Héléna Noguerra…
ahahaha! viv
comme je disais avant d’autocutter mon propre commentaire, vive les mini reviews du Dr No. Du tâcheron et de la purge ! On en redemande !