
MOVIE MINI REVIEW : La Stratégie Ender
C’est un adage ancestral. Lorsqu’il s’agit d’affronter des vilains aliens de l’espace dans une sanguinaire guerre intergalactique bidule il faut toujours envoyer pitits n’enfants tout naïfs en première ligne et leur confier le destin de l’humanité.
Bouillie insensée, fabriquée par un alchimiste hollywoodien fou, à base de STARSHIP TROOPERS pas digéré, de FULL METAL JACKET version trisomique et d’HARRY POTTER pour les nuls, voici LA STRATÉGIE ENDER! Dernier né de cette horripilante vague fantastico-boutoneuse (littéraire et filmique) à destination des teenagers écervelés du monde entier, ce space opera en plastique numérique se vautre, comme ses prédécesseurs, dans le crétinisme et la naïveté mercantile.
Donc la Terre doit affronter des doryphores du cosmos venus parasiter notre belle planète. Après un premier conflit (remake honteux d’INDEPENDANCE DAY, photocopillé jusque dans son inoubliable sacrifice narardo-salvateur), l’humanité décide, pour se venger, d’endoctriner des chiards même pas encore acnéens et de les transformer en machines de guerre indestructibles. Avec, dans le lot, le sempiternel messie/élu/Jesus de l’espace plus fort que Chuck Norris et plus intelligent que Nabilla.
Gavin Hood (auteur de l’immonde X-MEN ORIGINS : WOLVERINE et du remarqué MON NOM EST TSOTSI, nan mais c’est quoi cette carrière?) nous balance un pensum fanatique et mongolo au dernier degré. L’endoctrinement c’est super (coucou le clone grassouillet du sergent instructeur de FULL METAL JACKET), la vengeance c’est cool et la mort c’est trop swag… Ce troupeau de biebelievers du futur, hormonés et dégénérés, avec à leur tête un grand nigaud dégingandé, est un carnaval de clichés paresseux sur l’enfance et le sens du devoir et du sacrifice. Ces morveux disgracieux ont pour mentor le sénile Harisson Ford, en plein cabotinage pathétique entre deux opération de chirurgie esthétique. En fait Gavin n’a absolument rien compris au nihilisme politique révolutionnaire des pamphlets anti-militaristes et misanthropes de Paul Verhoeven et Stanley Kubrick.
Mais cette autoroute narrative risible prend subitement, dans son final, un virage d’une noirceur aussi violente qu’inattendue. Trop peu, trop tard. Cette surprenante audace sauve ce truc du néant intersidéral… Étrange quoi…
En salles depuis le 6 novembre
2013. USA. Réalisé par Gavin Hood. Avec Harrison Ford, Asa Butterfield, Hailee Steinfeld…
Ce film est une agreable surprise !
j’irai pas jusque là! 😉
mais le final est tellement étonnant…
Oui fin très surprenante et troublante.
Le film aurait pu être génial c’est dommage, j’ai tout de même apprécié dans l’ensemble, bien que certains dialogues avec les mioches soient, j’emprunte l’expression, nanardesques au possible. Une esthétique assez réussi également.
quel déséquilibre quand même. Le final, super surprenant, ne sauve pas le film de la purge nanardesque…
La fin est-elle la même que celle du livre ? Tout porte à le croire vu les réactions, car dans le bouquin le final est glaçant de noirceur. Si je comprends bien, le film devient bien quand il commence à porter un peu ses couilles en respectant le bouquin.
Pas lu le livre, mais la fin est glaçante oui.
Le spectateur est surpris, tout autant qu’Ender. Après est-ce que c’est aussi choquant que dans le bouquin, à confirmer.
D’ailleurs, les bouquins sont-ils vraiment intéressants ?
Pour ma part, j’ai lu le cycle d’Ender sans savoir que c’était… C’est quoi le terme ? De la littérature pour la jeunesse ? D’ailleurs j’ai encore un doute sur cette affirmation, ce n’est pas parce que les personnages principaux sont des enfants que c’est forcément le cas, sinon on peut qualifier pas mal de romans de Stephen King de littérature jeunesse, enfin bon… J’ai adoré ce roman. Mais vraiment adoré. Genre ce que j’ai lu de mieux ces dernières années. Du coup je ne verrai probablement pas ce film, je veux rester sur ce bon souvenir.
Quoi qu’il en soit, les romans sont quand même ultra humanistes et complètement anti militaristes, si le film a raté ca, il a tout raté.
A noter qu’Orson Scott Card est mormon, ce qui explique le délire de l’élu et compagnie, mais ça passe quand même bien dans les romans.
Oui les bouquins sont vraiment très bons, plus radicaux dans leur approche que le film j’ai l’impression (n’ayant pas vu le film encore) ; les enfants y sont vraiment jeunes, entre 4 et 7 ans de mémoire, avec toute la violence que cela suppose pour des gamins plongés dans un contexte militaire dur et sans concession, et auxquels on vole leur enfance.
[SPOILER]
Le final du livre est d’autant plus choquant lorsque l’on réalise le fardeau avec lequel ces enfants devront vivre ensuite.
Le 1er bouquin (qui semble-t-il correspond à ce film) est honnête et mais sans plus. Il y a bien une histoire d’embrigadement, de parcours initiatique, etc. mais c’est clairement assumé, sans gniagniardise exacerbée. Et effectivement, il y a un gros retournement de situation à la fin. Bon, c’est pas un chef-d’oeuvre, hein ? Mais il semble que le bouquin a quand même fait son petit effet littéraire… comme d’autres malheureusement (« Twilight » par ex. BEEEEUERRGGH). J’irai voir le film, juste pour voir la soupe qu’ils en ont fait.
Juste wow, c’est la première fois que je viens sur ce site mais contrairement aux critiques j’ai bien aimé le film (rien d’exceptionnel, mais ça reste bien) et pourtant j’ai 24 ans. Je vous conseille de le regarder même si vous ne l’achetez pas (bonjour laStreaming) bref ce film ce n’est pas de la merde comme pourrai suggérer la critique, sur ce bonjour/bonsoir.
Bon j’ai fini par le voir, ce film, et je me suis quand même globalement fait chier. Encore une fois, j’avais adoré le roman, mais le film manque d’enjeux dramatiques, manque de tension, manque de violence, manque d’un peu de tout. Papy Harrison est inutile, Ben Kingsley est ridicule, le gamin, là, Ender, il joue comme un veau, et les autres gosses sont inintéressants. Oublié aussi vite que vu.