MOVIE MINI REVIEW : Maniac

MOVIE MINI REVIEW : Maniac

Note de l'auteur

 

 

Alexandre Aja, le spécialiste mondial des remakes minables de petits classiques horrifiques (LA COLLINE A DES YEUX de Wes Craven et PIRANHAS de Joe Dante) transformés sous ses griffes en  laxatifs pour yack surpuissant, continue son pitit bonhomme de chemin. Cette fois il s’attaque au malsain et furieusement 80’s MANIAC de William Lustig (le trailer de l’original est là). Mais c’est pas lui qui réalise… Il a confié cette mission aussi débile que suicidaire à son pote Franck Khalfoun (le minable 2EME SOUS-SOL). Et ils ont fait ça n’importe comment. Malgré une authentique, et louable, tentative de renouvellement formel, c’est la catastrophe.

L’idée, originale, de filmer MANIAC à  100 % en vue subjective (dans la tête du tueur quoi) ne fonctionne réellement que 5 minutes. Totalement prisonnier de ce procédé, Frank Khalfoun multiplie les incohérences et les impossibilités visuelles pour tenter désespérément de donner du rythme à ce remake totalement nettoyé de sa subversion originale… Délocalisé à Los Angeles (le film de Lustig se situait dans un New York quasi apocalyptique) MANIAC suit les aventures sanguinaires et capillaires de Frank, un psychokiller au trauma enfantin le plus ridicule des ces 20 dernières années… La méchante maman… Elijah Wood est impressionnant en tueur au visage d’ange (autre bonne idée, le maniac original, Joe Spinnel étant physiquement très flippant). Passé une première partie assez bien foutue (les deux premiers meurtres, et surtout le deuxième) MANIAC s’enfonce dans l’ennui et le navet avec l’arrivée de la photographe Anna (l’endive transgénique Nora Arnezeder, vue dans FEAUBOURG 36 et SÉCURITÉ RAPPROCHÉE) sans oublier le clin d’œil ridicule au SILENCE DES AGNEAUX.

Le truc part gentiment en vrille et plonge dans l’humour involontaire grandiose dans son final (vivent les idées idiotes et les CGI dégueulasses). On sort de MANIAC avec un énorme sentiment de gâchis… Khalfoun se démarque tellement (ça c’est bien) du matériau d’origine que son film aurait du exister par lui-même, sans l’ombre écrasante de son modèle. Lustig dressait le portrait terrifiant d’une société en pleine déliquescence alors que Khalfoun nous balance un rollercoaster inoffensif pour teenagers décérébrés. Un de plus… Dommage.

En salles depuis le 2 janvier.
2012. France/USA. Réalisé par Franck Khalfoun. Avec Elijah Wood, Nora Arnezeder, Megan Duffy…

 

 

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